NPH Guatemala s’engage dans la lutte pour l’empowerment des femmes via de nombreux projets comme Chicas Poderosas, des ateliers de formation et des cours.
Cela est primordial dans des pays comme le Guatemala, où les femmes représentent 51% de la population, mais sont cependant, par tradition, exclues des avantages du développement. Selon les estimations de la Commission économique pour l’Amérique latine (CEPAL), le Guatemala a le deuxième taux le plus élevé d’analphabétisme chez les femmes en Amérique centrale.
Beaucoup de femmes guatémaltèques sont chargées de s’occuper des enfants et du ménage. Il s’agit d’un travail à plein temps pour lequel elles ne sont payées et, par conséquent, ces femmes ne peuvent prendre pleinement part à l’économie formelle.
Du fait de leur dépendance financière qui en découle, les femmes ne peuvent également pas échapper à la violence domestique. Beaucoup de femmes battues qui tolèrent la violence ou qui ne vont pas faire usage de leur droit auprès du système juridique, réagissent ainsi car elles ne sont pas indépendantes financièrement.
Comment NPH Guatemala soutient l’empowerment des femmes
Compte tenu des problèmes rencontrés au Guatemala, NPH Guatemala a commencé un partenariat avec l’« Oficina de la Mujer » (le bureau de la femme), un service de la ville de Parramos qui concentre son travail sur la promotion et l’amélioration du bien-être des femmes et des familles locales.
Ensemble, nous aidons les femmes à atteindre de manière active leur propre développement, nous stimulons le leadership des femmes dans la communauté, nous promouvons la participation économique, sociale et politique des femmes et nous les aidons à prendre conscience de leurs droits.
Dina Lopez, directrice du bureau de la femme de Parramos et responsable de projet de l’initiative « Empoderamiento a Mujeres » (Empowerment des femmes), déclare : « Les femmes de Parramos ont un revenu mensuel moyen de QTZ 1.250 (154 €). La plupart des femmes ici travaillent de manière informelle dans l’agriculture ou ont des activités informelles, comme le lavage de vêtements ou le nettoyage de maisons ». Cela leur rapporte donc moins de la moitié du salaire minimum moyen mensuel au Guatemala, qui est de QTZ 2.872, soit 352 €.
L’histoire d’émancipation de Josefina
Josefina habite avec sa famille dans une petite maison à San Luis. Avant le COVID-19, elle travaillait depuis des années dans un restaurant à Antigua Guatemala. Du fait de la pandémie, elle a perdu son emploi en 2020. Depuis lors elle travaille d’elle-même chez elle dans la couture et dans la préparation de plats pour des événements afin de contribuer au revenu du ménage.
Du fait du COVID-19, les écoles sont passées de cours en présentiel à des cours en ligne. Pour Josefina, cela signifiait qu’elle devait installer une connexion internet afin que ses enfants puissent poursuivre leurs études pendant la pandémie. « J’ai réussi à confectionner des vêtements et ainsi à augmenter les revenus de notre famille pour pouvoir répondre aux nouvelles exigences de l’enseignement, mais c’est très difficile », dit-elle.
Comment un atelier de formation a changé une vie
Josefina a entendu parler de NPH Guatemala sur les réseaux sociaux via une publication où, ensemble avec le bureau de la femme, NPH Guatemala proposait des ateliers gratuits en boulangerie, couture et confection de vêtements. Elle n’a pas hésité un instant à prendre contact avec Dina Lopez et s’est inscrite pour les trois mois de cours qui ont commencé en février 2021 à la Casa San Andrés, l’un des établissements du village d’NPH Guatemala.
Durant la formation, Josefina s’est révélée être une étudiante active et elle était la seule élève à fournir chaque semaine des vêtements supplémentaires.
Lors de la remise des diplômes, elle a obtenu le prix de la meilleure élève. Elle a également reçu une nouvelle machine à coudre et a pu, de ce fait, améliorer sa production de textile.
Elle a pu s’engager dans des projets de couture de plus grande envergure, dont un pour la commune de Parramos, pour lequel elle a cousu 200 housses de chaise et 20 chemins de table.
Josefina est ambitieuse : « J’aimerais apprendre plus de techniques de couture, c’est pourquoi je me suis inscrite à une deuxième année de formation qui commence en janvier 2022. De cette manière, je pourrai réaliser d’autres styles de vêtements, avec des compétences en couture plus avancées et spécifiques. »
Les femmes guatémaltèques doivent continuer d’aller de l’avant
Les femmes sont encore sous représentées dans la société, et la réalité au Guatemala laisse entrevoir que l’exclusion, la discrimination et surtout la violence envers les femmes existent toujours.
NPH Guatemala s’engage dans la promotion et la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. Au travers de programmes préparatoires, nous soutenons des femmes fortes avec l’ODD #5 – Égalité entre les sexes : Réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ; ODD #8 – Travail décent et croissance économique : Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous ; ODD #10 – Inégalités réduites : Réduire les inégalités entre les pays et en leur sein.