Carl a été très impacté par le tremblement de terre, maintenant il se porte bien au village d’enfants

Le tremblement de terre de 2010 en Haïti

Carl avait 3 ans lorsque sa famille a tout perdu lors du tremblement de terre de janvier 2010.
Ils dormaient à 7 dans 2 lits sous une tente, dans un campement, sans confort et sans eau courante. Cette situation était très néfaste pour les enfants. Avant le tremblement de terre, la mère travaillait comme femme de ménage et le père était contrôleur de chantier, tous les deux avec de faibles revenus.

Les enfants ont été accueillis dans notre village d’enfants

NPH a apporté de l’aide et du soutien à quelques campements et y a rencontré toute la famille. Carl a alors pris part au programme de soutien de NPH dans les campements. Parce que les enfants avaient besoin d’un environnement stable et sain, nous l’avons recueilli avec son grand frère dans notre village d’enfants. Quand plus tard le gouvernement a démantelé le campement, nous n’avons plus eu de nouvelles des parents. Il est allé à l’école de NPH et s’est bien adapté. Il est à présent en 9ème .

Carl a fini à l’hôpital pédiatrique St Damien

Début 2022, il est tombé malade. Il souffrait d’une hernie ombilicale, avait d’importantes douleurs, et avait des problèmes de digestion. Il a été opéré à l’hôpital pédiatrique St Damien et s’est entretemps complètement rétabli.

Carl est en bonne santé

Carl est un garçon gentil et calme qui s’entend bien avec tout le monde. Il travaille bien à l’école et aime contribuer aux tâches ménagères dans sa maison. Il nettoie régulièrement le terrain de basket. Carl est passionné par le foot, le basket, la musique et ses matières préférées sont le sport et les langues. Pour le moment, c’est sa formation qui est le plus important pour lui.

Pourquoi nous n’abandonnerons jamais

L’histoire de Carl montre que nous ne pouvons pas laisser tomber les bras. Même quand la situation en Haïti est dramatique, on réussit, avec vous, à sauver la vie des enfants et à leur donner une perspective d’avenir

Voulez-vous nous aider ?

Des enfants d’Amérique latine racontent leur histoire

Selon diverses estimations, 10 millions d’enfants, rien qu’en Amérique latine, vivent sans figure parentale ou sans supervision parentale. Près de la moitié des ménages ont également du mal à joindre les deux bouts. Par conséquent, beaucoup de nos enfants viennent de familles dont les parents n’ont pas les moyens financiers de répondre à leurs besoins de base, ont négligé leurs enfants, les ont exposés à des situations risquées ou sont morts. NPH offre une famille à ces enfants dans neuf des pays les plus pauvres de la région. Nous n’aurions pas pu le faire sans l’aide de nos donateurs.

C’est pourquoi les enfants sont heureux de vous raconter comment leur vie a changé grâce à eux :

Georgina: Heureuse de vivre dans un village d’enfants en Bolivie

Contexte : Lorsque Georgina avait 4 ans, les services sociaux ont remarqué que sa maman célibataire était en permanence sous l’influence de l’alcool et qu’elle laissait ses enfants seuls parfois pendant plusieurs jours. En 2010, Georgina et sa sœur ont été recueillies, par ordonnance du juge, au village d’enfants de NPH Bolivie. Plus tard, Georgina aimerait devenir professeur d’éducation physique.

Georgina raconte : « Je suis très reconnaissante à NPH parce qu’ils prennent soin de nous, nous pouvons aller à l’école et nous mangeons à notre faim. Au village, nous pouvons participer à des activités comme « Createens » pour en savoir plus sur l’art, la musique et l’esthétique. J’espère que vous continuerez à nous soutenir avec ce genre d’activité qui apporte beaucoup à
chaque enfant de NPH Bolivie. »

Nayeli parle de sa vie dans notre village d’enfants en République dominicaine

Contexte : Nayeli avait 14 ans lorsqu’elle est arrivée avec ses petites sœurs à NPH. Leur mère les avait abandonnées et leur père avait été arrêté par la police. Les petites filles étaient sans défense et sont restées livrées à elles-mêmes dans une extrême pauvreté. Nayeli est une fille affectueuse, elle partage volontiers ce qu’elle a avec ses sœurs et adore danser. Elle espère terminer l’école secondaire et étudier pour aider sa
famille.

Nayeli raconte : « J’ai le sentiment d’avoir trouvé un endroit où je suis aimée. NPH a incroyablement changé ma vie. J’aime rire
et faire des photos. Une de mes meilleures amies s’appelle Wislina, elle m’a appris à faire des tresses. Je fais partie aussi du groupe « Chicas Poderosas » où nous apprenons à devenir de meilleures personnes. Ce groupe m’a donné confiance en moi. »

Melisa raconte comment nos donateurs ont changé sa vie

Contexte : Melisa a quatre ans quand elle est recueillie avec ses sœurs à NPH. Sa mère, qui était alcoolique et avait abandonné ses enfants, vendait en rue des bouteilles en plastique pour couvrir les frais du ménage. Melisa habite en famille avec ses sœurs au village d’enfants. Elle a terminé l’école secondaire et accomplit pour le moment son « année de service »*. L’année prochaine elle ira à l’université pour devenir
dentiste.

Melisa raconte : « J’ai reçu tant d’opportunités et de bonnes valeurs de ma famille NPH. NPH m’a appris à prendre les bonnes décisions et à être reconnaissante. J’y ai aussi découvert mes talents : c’est
ainsi que je suis devenue membre d’un groupe de danses folkloriques et que j’ai pu voyager aux Etats-Unis. Un de mes rêves est de devenir dentiste. Le fait que j’en sois arrivée là n’a été possible que grâce à Dieu et grâce à des personnes généreuses qui, sans nous connaître, nous aident à atteindre nos objectifs. »

*Année de service : une fois que les
enfants ont terminé leurs études secondaires, ils aident une année
dans le village d’enfants. L’année de
service les prépare à la vie active et
leur apprend la reconnaissance.

Raquel a pu à nouveau vivre avec sa propre famille

Contexte : Raquel est arrivée chez nous petite fille parce que sa mère ne pouvait pas prendre soin d’elle à ce moment. Début de 2022, nous avons eu le projet de réunir Raquel et sa petite sœur avec leur mère, projet approuvé par le juge. La famille se porte bien et met en pratique les changements nécessaires. Raquel et sa petite sœur habitent à présent avec leur mère et leur beau-père à Guatemala City. NPH garde des contacts étroits avec la famille.

Raquel raconte : « Je suis très contente d’être à nouveau avec mes parents, après avoir été séparés plus d’un an. Tous les matins, je leur fais un gros câlin. J’aime mon école et mes nouveaux camarades ici, en ville. Je suis très reconnaissante que NPH continue à aider ma famille et que les assistants sociaux de « One Family » nous rendent visite et jouent avec nous. »

Suite au séisme en Haïti, Cazeau est venu dans notre village d’enfants

Contexte : Cazeau a 7 frères et sœurs. Sa mère est morte d’un cancer et son père est décédé au cours du tremblement de terre de janvier 2010. Son frère aîné a pris en charge les enfants mais il n’avait pas les moyens de prendre soin d’eux. Cazeau habite pour le moment dans le village d’enfants de Ste Hélène. Il aimerait faire des études de Business Management.

Cazeau raconte : « Je suis très content de faire partie de cette grande famille. Je peux maintenant aller à l’école, j’ai de nouveaux amis, un toit au-dessus de ma tête pour me reposer et accès à des soins médicaux. Je n’ai plus faim car j’ai 3 repas par jour. Je me rappelle que j’étais vraiment mal en point avant d’arriver dans cette famille. Mais maintenant, je suis en pleine forme et en bonne santé. Sans l’aide de NPH et de leurs chers donateurs, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui.

Gonzalo, du Honduras, a de nombreux rêves pour l’avenir

Contexte : Gonzalo était tout bébé lorsqu’il est arrivé avec ses frères et sœurs chez NPH. Leur mère était malade et ne pouvait pas s’occuper des enfants. Leur père les avait abandonnés. Gonzalo étudie à l’école primaire de NPH. Il est poli, gentil et affectueux. Il aime le foot. Actuellement, son cours préféré est l’espagnol parce qu’il aime apprendre les voyelles. Ricardo a beaucoup de rêves pour l’avenir

Gonzalo raconte : « Sans NPH, ma vie ne serait rien. NPH nous aide à changer nos vies, à développer nos compétences et à
réaliser nos rêves. Les tios sont comme des parents pour nous. Ils m’aident pour mes devoirs et m’encouragent à réaliser mes rêves. Plus tard, j’aimerais être coach sportif, ou peut-être pilote, ou pompier. Ici, je sais que je peux le réaliser. Si plus de gens nous aident, plus d’enfants pourront devenir heureux, comme moi ».

*tios : dans les familles des villages d’enfants, on parle de tios et tias, littéralement oncles et tantes, des personnes qui prennent soin des enfants comme s’ils étaient les leurs.

Joselin a trouvé sa vocation grâce à NPH Mexique

Contexte : Joselin avait grandi dans un milieu à risque. Il n’y a aucune information sur les parents. Ses grands-parents se sont occupés d’elle, mais vu leur âge, ils ne pouvaient pas assumer tous les soins. Ils décidèrent alors de la confier à NPH. Joselin est née avec un albinisme, ce qui contribue à une vue diminuée et rend l’apprentissage très difficile. Elle a commencé, en 2021, une formation de masseuse thérapeutique.

Joselin raconte : « A NPH j’ai trouvé une famille qui prend soin de moi et qui me soutient à l’aide d’un plan d’apprentissage alternatif qui correspond à mes besoins. Je suis pour le moment une formation pour obtenir un diplôme de masseuse thérapeutique. J’ai découvert que c’est ma vocation. Je rêve d’ouvrir un jour un centre thermal. Merci à NPH et à tous les gens qui me soutiennent pour devenir autonome. »

Lucia reçoit l’aide de NPH Nicaragua pour pouvoir vivre avec sa sœur

Contexte : Lucia vit avec sa sœur aînée. Sa mère vit dans un autre pays et son père les a abandonnées lorsqu’elle était petite. Elles vivent dans la communauté de El Calvario, à 21 km de NPH. Il y fait calme et elles disposent des soins de base nécessaires. Lucia a commencé à étudier à NPH en 2015 et a terminé l’enseignement secondaire en décembre 2022. Elle accomplit pour le moment son année de service à la bibliothèque.

Lucia raconte : « Je suis arrivée à NPH Nicaragua via le Community Education Program lorsque j’avais 9 ans. J’aimais beaucoup ma nouvelle école. Après l’école primaire, j’ai voulu continuer à étudier à NPH. J’ai eu l’occasion de suivre deux ateliers techniques : couture et anglais pratique. A la fin de mon année de service, je veux suivre une formation universitaire parce que je suis très intéressée par la médecine. Je veux également remercier tous ces gens formidables qui continuent à nous soutenir, même sans nous connaître. Avec leur don, ils sèment une graine de changement positif, d’espoir dans notre vie et dans notre société ».

Edgar peut bénéficier d’une formation en boulangerie grâce au soutien de NPH Pérou.

Contexte : Edgar vivait dans une extrême pauvreté, sa mère ne pouvait pas prendre soin de lui. Comme il était en danger, physique et émotionnel, le juge de la famille l’a envoyé chez NPH. Edgar a une déficience intellectuelle. Il va à une école locale où il suit le programme de NPH. Établir une relation émotionnelle saine est très important pour lui pour qu’il puisse améliorer ses aptitudes et ses compétences. Pour le moment, il a terminé une formation de boulanger à Lima. Il est gentil et drôle.

Edgar raconte : « NPH a changé ma vie. Avant d’arriver dans la maison, j’avais du mal à assurer mes besoins de base. Ici, je reçois 3 repas par jour sans devoir aller travailler. J’ai pu aussi aller à l’école.
A cause de mon travail, je n’avais jamais pu aller à l’école. Je suis très reconnaissant envers tous ceux qui nous encouragent pour avoir un meilleur avenir. Beaucoup d’entre nous apprenons ici un tout nouveau rythme de vie. Ici on apprend ce que c’est de vivre en sécurité et en paix. Merci de tout cœur de nous avoir montré que tôt ou tard la vie peut encore changer en mieux. »

Haïti est dans la tourmente, les enfants ont besoin de votre soutien !

La situation désastreuse en Haïti

Ces dernières années se sont avérées particulièrement mouvementées pour la population haïtienne. Depuis 2019, des instabilités politiques, économiques et sociales secouent le pays, poussant la population haïtienne à sortir dans la rue. Les revendications sont nombreuses. Les pénuries de carburant bloquent le pays et empêchent la population d’aller travailler. L’inflation limite le pouvoir d’achat de denrées alimentaires pour une population déjà pauvre. En 2022, la décision du gouvernement d’augmenter le prix du carburant afin d’accroître les recettes de l’Etat n’a fait qu’envenimer les choses. Plus récemment, c’est la démission d’Ariel Henry, premier ministre appointé à la tête du pays suite à l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, que le peuple haïtien réclame. En effet, aujourd’hui, il n’y a plus aucun leader politique élu démocratiquement dans le pays. Les derniers mandats ont expiré en janvier et aucune élection n’est pour l’instant prévue.

Les gangs jouent un rôle majeur dans l’instabilité du pays

Ces instabilités ont mené à la prolifération des gangs. Ces derniers sont responsables d’enlèvements, d’assassinats, de viols, de pillages, etc. Les Haïtiens sont aujourd’hui terrorisés par les activités de ces gangs et n’osent à peine sortir de chez eux. Les victimes sont choisies au hasard, chaque déplacement devient dangereux pour la population. Les professionnels de santé sont attaqués en rentrant chez eux, les mères de famille sont ciblées en allant faire les courses pour nourrir leurs enfants, les élèves et enseignants sont atteints par des balles perdues dans les salles de classe, les parents sont enlevés à la sortie des écoles… . La vie se déroule dans un climat de peur.

Une crise de sécurité

Les gangs font des ravages considérables : entre janvier et mars 2023, on comptabilise déjà 530 personnes tuées, 300 blessées, 277 kidnappées et 160 000 déplacées dans le pays.

Ces chiffres sont alarmants. Cependant, la communauté internationale hésite à intervenir au regard de la situation complexe. Les raisons de cette hésitation sont nombreuses. Il y a l’incertitude des résultats d’une intervention en Haïti, pays gouverné par un premier ministre non reconnu par la constitution. Ensuite, Haïti a déjà connu plusieurs interventions militaires étrangères et onusiennes, qui n’ont pas permis de restaurer une stabilité sur du long terme. Sur ce dernier point, les Haïtiens restent également mitigés car la dernière intervention des casques bleus dans le pays, suite au séisme de 2010, a notamment mené à l’introduction d’une épidémie de choléra ainsi que de nombreux scandales d’exploitation sexuelle des femmes haïtiennes.

Aujourd’hui, les gangs comptent de nombreux membres et sont également plus armés que les forces de police haïtiennes. Ils obtiennent leurs armes grâce au trafic international, qui transite par Haïti, et particulièrement par ses 1 771 kilomètres de côtes. Les forces de police locales ont peu de moyens et ne sont pas en mesure de reprendre le contrôle de zones toujours plus nombreuses à tomber dans les mains des gangs.

Crise humanitaire et sanitaire

Une crise humanitaire et sanitaire vient s’ajouter à la crise sécuritaire. Aujourd’hui, près de la moitié de la population haïtienne est exposée à l’insécurité alimentaire. On parle de plus de 4,5 millions de personnes qui peinent à se nourrir et ne mangent pas à leur faim.

Le pays subit des hausses constantes de prix depuis quelques années. En 2022, l’inflation a atteint 30%, alors que 30% de la population vit déjà dans la pauvreté extrême, avec un revenu de moins de 2,15$ par jour.

Depuis fin 2022, le choléra est de retour dans le pays. Les pénuries de carburant et les activités des gangs empêchent la bonne circulation des camions transportant l’eau potable. La population se retrouve ainsi à s’abreuver dans des sources d’eau non potable et potentiellement contaminées par la bactérie du choléra. Depuis le début de cette nouvelle épidémie, on comptabilise 2 439 cas confirmés, 29 782 cas hospitalisés et 594 décès. Au regard de la situation actuelle, les chiffres réels sont très certainement bien plus élevés. L’accès aux soins étant difficile, il est fort probable que tous les cas de choléra ne soient pas recensés. Les plus touchés restent les enfants de 1 à 4 ans ainsi que les enfants de 5 à 9 ans, qui représentent respectivement près de 20% et 16% des cas confirmés. L’insécurité alimentaire, la pauvreté et le manque d’accès aux soins exposent particulièrement les enfants aux maladies et aux bactéries.

Nous continuons à protéger les enfants

Nos équipes en Haïti continuent de subvenir aux besoins des enfants. Les enfants du village d’enfants de Tabarre ont été déplacés vers celui de Kenscoff, Sainte Hélène, plus en recul dans les montagnes. En 2022, 54 nouveaux enfants ont été accueillis à Sainte-Hélène, venant de différentes communautés fuyant la guerre des gangs. Et ils ne cessent encore actuellement d’arriver.

L’hôpital Saint-Damien continue de traiter les petits patients qui y sont présentés. L’année 2022 a été marquée par une hausse de 92% d’admissions d’enfants souffrant de malnutrition, soit 194 enfants. De même, le retour du choléra dans le pays a poussé l’hôpital à fermer l’unité COVID afin d’y aménager le centre de réhydratation pour les enfants atteints de choléra. Entre octobre et mars, près de 644 enfants âgés de 0 à 14 ans, ont été reçus.

Gena Heraty, responsable du programme pour les enfants et jeunes adultes en situation de handicap, nous partage sa vision de la situation en Haïti.