Haïti traverse actuellement une grave crise due à l’escalade de la violence et de l’insécurité causées par les gangs armés. Bien que des troupes Kenyanes, soient désormais présentes, la situation continue de se détériorer.
Ces troupes ont été déployées par la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MASS), qui fut nommée par l’ONU en juin 2024.
Scepticisme de la population haïtienne quant à l’efficacité des troupes
Malgré l’arrivée des policiers kényans, aucune action substantielle n’a été entreprise jusqu’à présent et la situation en Haïti reste mauvaise.
Le besoin de sécurité est particulièrement pressant dans les quartiers contrôlés par les gangs. Les habitants espèrent un retour rapide à la sécurité, afin de pouvoir reprendre une vie normale.
Le gouvernement haïtien, la Police Nationale et les troupes kenyanes font continuellement des promesses d’intervention via la télévision et les canaux de communication officiels. Malgré ces promesses, la situation reste largement inchangée.
Le scepticisme de la population croît de plus en plus quant à l’efficacité des troupes en Haïti. Les activités des gangs persistent, et s’aggravent même dans certaines zones.
À Croix-des-Bouquets, Ganthier, Archaie et dans le sud de la capitale, les gangs dominent toujours. Ils affichent ouvertement leurs actions sur les réseaux sociaux.
Incidents et escalade de la violence
Le 30 juillet, un policier kenyan a été blessé par balle lors d’une échange de tirs avec des membres de gangs dans le centre de Port-au-Prince. Touché à l’épaule, le policier a été transporté d’urgence à l’hôpital.
Selon le service de communication de la mission, plusieurs membres des gangs ont également été gravement blessés. Cette semaine, le gang 400 Mawozo (le plus grand gang d’Haïti) a mis le feu à un commissariat de police, des véhicules, et au bureau de douane à Ganthier.
Ces événements ont forcé plus de 2.100 personnes à fuir leurs maisons.
Le 9 août, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique a déclaré que la police avait reçu des instructions formelles. Ils doivent prendre toutes les mesures nécessaires afin de mettre fin aux activités criminelles des gangs armés.
Le ministère a aussi demandé à la population de soutenir la police. Il a souligné que des poursuites judiciaires seraient engagées contre toute personne impliquée dans ce régime de terreur.
Impact sur les services de NPH
Malgré cette situation alarmante, les services de l’hôpital pédiatrique St. Damien restent opérationnels. Le personnel continue de fournir les meilleurs soins possibles, malgré la peur omniprésente.
Alors que la communauté plus large fait face à une augmentation de la violence des gangs et à l’incertitude, un climat d’attente prudente règne à l’hôpital. Comme une grande partie de la population, le personnel hospitalier attend une amélioration de la situation, tout en restant optimiste quant à un dénouement positif.
Pour plus d’informations, consultez le récent rapport de l’ONU sur la situation en Haïti.