Les droits des enfants au Guatemala ne sont pas une évidence

Violeta se bat pour un enseignement et une alimentation saine pour ses enfants

Violeta Guerrera est une maman de 35 ans, originaire de Chimaltenango au Guatemala. Elle a grandi avec ses 10 frères et soeurs dans une famille très pauvre. Alors que Violeta n’avait que 8 ans, sa mère est morte des suites d’un problème à la vésicule biliaire. Son père l’a alors retirée de l’école et Violeta n’a ainsi plus eu le droit d’étudier. Maintentant elle lutte pour l’enseignement, une alimentation saine et un environnement sûr pour ses 3 enfants.

Violeta et ses enfants

En tant que mère, Violeta rêve d’une meilleure vie pour ses enfants

Après une enfance si triste, Violeta s’est mise à rêver d’une vie meilleure. A 18 ans, elle se marie avec Pedro. En quelques années seulement, le couple a déjà trois enfants. Mais, au lieu d’une vie meilleure, son mariage ne lui a apporté que des problèmes. Pedro ne travaillait pas, consommait de plus en plus d’alcool et était devenu agressif envers Violeta et ses enfants. Lors d’une nuit à l’hôpital de Chimaltenango, Violeta a réalisé qu’elle n’avait plus la force de continuer comme ça. Des médecins l’ont alors aidée à porter plainte contre son mari pour violence.

Les enfants souvent victimes de violences domestiques au Guatemala

Ce comportement envers les femmes perdure à cause d’une culture patriarcale et conservatrice, d’un système de sécurité défaillant et d’impunité pour les malfaiteurs. Tant les garçons que les filles sont victimes de violences domestiques, et les droits de l’enfant ne sont alors pas toujours respectés. Actuellement, Violeta a le droit de garde exclusive de ses enfants. Pedro est maintenant poursuivi par le Ministère Public.

Ils vivent dans la vieille maison du père de Violeta. La famille doit encore s’habituer à cette nouvelle situation parce qu’ils n’ont pas beaucoup de meubles ni de jeux pour les enfants.

« Je suis une mère célibataire. Je n’ai pas de travail fixe et je gagne donc très peu pour subvenir aux besoins de ma famille ».

Enseignement et alimentation saine grâce aux programmes de NPH

Violeta souhaite que ses enfants aient tout ce à quoi ils ont droit. C’est pourquoi elle a décidé de prendre contact avec NPH après avoir entendu parler des projets et programmes de soutien dans les communautés. NPH a conseillé d’inscrire les aînés à l’école de NPH afin qu’ils aient accès à un enseignement de qualité.

Depuis janvier 2021, le plus jeune enfant de Violeta, un petit garçon de 4 ans, va également tous les jours à la garderie de NPH Guatemala. Il y reçoit assez d’espace pour grandir et jouer avec les enfants de son âge.

Le plus jeune enfant de Violeta reçoit une éducation scolaire et une alimentation saine chez NPH

« Depuis que mon fils se rend à la garderie de NPH, il est heureux. Avant, c’était un enfant triste et fatigué. C’est formidable de voir comment il se sent maintenant. Le meilleur, c’est qu’il reçoit là une alimentation saine et des vitamines. Ils donnent également un peu de nourriture pour notre famille, ça m’aide énormément ».

Aujourd’hui il a 6 ans et est en pleine forme. A présent, Violeta se sent heureuse et optimiste à propos de la vie. Grâce au soutien de NPH, elle croit en une vie meilleure pour elle-même et pour ses enfants et elle continue à se battre pour leurs droits.

Fuir la violence des cartels de drogue au Mexique

Les jumelles Clarisa et Lola vivent dans la province de Guerrero, dans le sud-ouest du Mexique. Quand cette région a été envahie par le crime organisé et des cartels de drogue, leur famille n’a eu nulle part où aller et a dû choisir entre rejoindre le gang ou fuir la violence des cartels de drogue.

Dans l’État du Guerrero, au Mexique, de plus en plus de villages sont envahis par les cartels de drogue. Les agriculteurs y sont contraints de cultiver le pavot. Cette plante est utilisée par les barons de la drogue pour produire de la morphine, de l’opium ou de l’héroïne. Les familles paysannes n’ont pas le choix : coopérer ou quitter les lieux. De nombreuses familles ont ainsi perdu leurs terres, leurs biens et même leur vie.

Le gouvernement mexicain collabore avec les agriculteurs dans le cadre d’un programme intitulé « Plantes pour demain », qui encourage les agriculteurs à cultiver d’autres variétés telles que l’avocat, l’agave et la pêche. Cela donne de bons résultats pour certains, du moins dans les endroits qui ne sont pas envahis par les cartels de drogue.

La famille de Clarisa et Lola n’a pas la vie facile. Tous les six vivent du peu que le père obtient de la vente de ses récoltes. Ils sont complètement démunis et les parents peinent à envoyer les enfants à l’école. Ils ne vont à l’école pour la première fois qu’à l’âge de six ans, mais à cause des mauvaises infrastructures routières, les enseignants ne parviennent pas toujours à atteindre le village. Par conséquent, les jumelles n’ont presque jamais cours…

Clarisa et Lola avant

Grâce au soutien d’une organisation à but non lucratif, les soeurs ont pu aller à un internat. Mais après quatre mois seulement, Clarisa et Lola ont dû repartir en raison de problèmes politiques au sein de la direction scolaire. Il n’y avait pas d’autre option que la « Telesecundaria », un programme télévisé permettant aux enfants de suivre des cours à distance. Tout s’est bien passé pendant sept mois, jusqu’au jour où un membre de la famille a été assassiné. Clarisa, Lola et leur famille ont dû fuir immédiatement la violence des cartels de drogue, craignant pour leur vie. Les jumelles ont ensuite pu terminer l’école primaire chez leur grand-mère.

En 2020, tout a changé. Avec la montée en pouvoir des cartels de drogue et la crise économique, la famille finit par tout perdre. Leur maison est pillée. Il n’y avait plus aucun espoir d’un avenir sûr.

Clarisa et Lola aujourd’hui

C’est alors qu’une des cousines des jumelles leur parle de NPH et des opportunités qu’elle y a eues. Les parents de Clarisa et Lola ont immédiatement contacté le village d’enfants NPH Mexique, qui estime que les jeunes filles n’ont jamais bénéficié d’une chance équitable dans la vie. Et ainsi, en août 2021, elles ont été admises avec leurs deux petits frères chez NPH Mexique.

Clarisa et Lola chez NPH Mexique

Clarisa et Lola ont d’abord eu du mal parce qu’elles ont dû refaire deux années scolaires. Mais grâce à l’aide des éducateurs, psychologues et enseignants, les choses se sont petit à petit améliorées. Clarisa étudie actuellement la comptabilité et Lola le tourisme. Elles ont 18 ans et entrevoient enfin la perspective d’un avenir plein d’espoir.

Chez NPH, nous nous engageons à donner aux enfants le droit à un foyer sûr. À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre, nous mettons l’accent sur le droit à un foyer sûr.

Joignez-vous à notre cause !

Clarisa et Lola vous en seraient infiniment reconnaissantes.

De longs mois à l’hopital pédiatrique à cause du cancer

Yolande est une mère célibataire de cinq enfants. Elle n’a pas beaucoup d’argent car elle doit survivre avec le peu qu’elle vend dans la rue. Par conséquent, la famille survit difficilement. Et lorsqu’un enfant tombe malade, Yolande ne sait pas toujours comment elle doit se rendre chez le médecin. C’est alors que, quand la santé d’Elaine, sa fille de cinq ans, se dégrade, le monde de la famille s’écroule.

Yolande & Elaine

Le diagnostic d’Elaine à l’hôpital pédiatrique St Damien

Les médecins près de chez elle ne trouvent pas la cause de sa maladie. Il aura fallu consulter quatre médecins supplémentaires et faire un long voyage jusque l’hôpital pédiatrique St Damien pour que le bon diagnostic soit posé : Elaine souffre d’un cancer.

Attendre dans les couloirs de l’hôpital pédiatrique

Le traitement démarre, mais en raison de la distance, de la situation politique difficile et du problème des gangs, Yolande ne peut pas se permettre de faire l’aller-retour entre l’hôpital pédiatrique et ses autres enfants. La maman d’Elaine vit dans les couloirs de l’hôpital pendant des mois. Elle a tout fait pour le traitement du cancer de sa fille. Mais elle n’a des nouvelles du reste de la famille qu’une fois par semaine, via un seul appel téléphonique. Les infirmières ont souvent vu Yolande pleurer dans les couloirs de St Damien : c’est une situation déchirante pour elle. Ses quatre enfants sont restés à la maison avec une tante, sans leur unique parent. Elle a le sentiment de faillir à son rôle de mère.

Elaine est autorisée par les médecins à rentrer chez elle

Pendant ce temps, Elaine continue à lutter courageusement contre la terrible maladie. Cela n’est pas facile pour une si petite fille et les traitements sont éprouvants. Mais heureusement, elle s’en remet petit à petit. Lorsque les médecins lui annoncent enfin qu’elle peut rentrer chez elle, sa maman et elle sont malheureusement coincées. Yolande n’a plus d’argent pour retourner dans sa famille… Une situation inhumaine.

Yolande voudrait qu’il y ait plus d’hôpitaux comme celui de Saint Damien, car elle n’aurait plus à voyager si loin pour trouver de l’aide pour ses enfants. Vous pouvez soutenir des familles comme celle d’Elaine en faisant un don. Elles vous en seront éternellement reconnaissantes.

Daphnée : « NPH m’a ouvert les yeux et mon univers »

Daphnée a grandi dans une ville rurale du Guatemala, près du volcan Acatenango. L’aînée de quatre enfants, elle habitait avec ses parents et sa grand-mère. Ils vivaient selon les traditions mayas et ne parlaient que la langue kaqchikel. Dans la région, plus de 67 % des personnes vivent dans la pauvreté et près de 15 % dans l’extrême pauvreté.

Non-scolarisée

La famille de Daphnée habitait une toute petite maison aux murs de bois et de plâtre avec des tôles de zinc en guise de toit. Il n’y avait pas toujours d’électricité et souvent pas d’eau. Daphnée aidait son père dans les champs, s’occupait avec sa mère de leurs poulets, du bétail et des chevaux, ramassait du bois de chauffage et participait à la cuisine et au nettoyage. Le travail dans les champs a été son éducation, et elle ne connaissait rien d’autre. « On n’allait pas à l’école, nos parents avaient besoin de nous pour gagner de l’argent. » Il y a très peu de travail réel à Acatenango, la plupart des gens sont actifs dans l’agriculture. Mais cela rapporte peu et lorsque le loyer est payé, de nombreux parents peinent à nourrir leurs enfants.

NPH prend soin d’eux

Un jour de septembre 2011, des assistants sociaux sont arrivés chez Daphnée. Les parents ont alors perdu la garde de leurs enfants en raison des mauvaises conditions de vie et du manque de soutien adéquat pour Hilario, le petit frère de Daphnée. Il avait deux ans et souffrait de malnutrition sévère. Cela a provoqué chez lui un retard mental et une mauvaise croissance, ce qui l’affecte encore aujourd’hui.

Daphnée, ses frères et sa sœur ont alors été accueillis chez NPH Guatemala. Ils y ont reçu le soutien médical et psychologique nécessaire et une éducation.

Un avenir

Jusqu’à l’âge de 9 ans, Daphnée ne parlait pas espagnol. Aujourd’hui, elle a 19 ans et a obtenu son diplôme avec succès. Daphnée a appris la valeur de la nourriture et qu’il faut travailler dur pour l’obtenir.
Grâce à NPH, elle a pu aller à l’école. Sans le soutien des donateurs, elle n’aurait pas eu de réelles perspectives. En effet, notre organisation aide les enfants des zones rurales à travers l’éducation et la création de perspectives d’avenir. « NPH m’a ouverte à un nouveau monde. »

Qu’est-ce qui a été réalisé en 2021 ?

L’année 2021 a été difficile pour de nombreuses personnes. Chez nous, comme dans le reste du monde, de nombreux malheureux ont dû faire face à une grande détresse. En Amérique latine et en Haïti, les problèmes de pauvreté, de faim, d’instabilité et de violence ont atteint des proportions dramatiques. La crise persistante de COVID-19 n’a fait qu’intensifier cette spirale négative. L’économie s’est effondrée, entraînant une pauvreté plus grande que jamais.

Pourtant, il reste de l’espoir ! Grâce aux dons de nos donateurs, nous avons pu apporter un réel soutien à de nombreux enfants démunis l’année dernière.

Bolivie

Un chemin a été construit vers l’école et nous avons installé un système de purification pour garantir une eau saine et sûre.

Haïti

Nous avons apporté un soutien important aux personnes touchées par le tremblement de terre. Nos équipes ont pu construire 21 abris, dont deux écoles. Nous avons apporté une aide financière et des matériaux à 10 familles vivant dans des endroits difficiles d’accès pour reconstruire leur maison. Nous avons aussi aidé près de 450 familles avec des colis de nourriture et d’eau potable.

République dominicaine

Le 4 novembre, nous avons inauguré la première partie du centre de consultation externe de One World Surgery, à côté du village d’enfants. Nous y aidons les familles les plus vulnérables des communautés
voisines qui souffrent de besoins médicaux urgents.

Honduras

Nous avons aidé plus de 2 000 familles touchées par l’ouragan, construit 11 nouvelles maisons et ouvert un refuge pour 20 enfants de parents isolés. Enfin, nous avons recruté 12 volontaires et mis en place une
salle adaptée aux enfants handicapés.

Nicaragua

Nous avons veillé à ce que les enfants et les jeunes puissent assister aux cours, aux ateliers et aux séances
de physiothérapie dans un environnement sûr et nous leur avons fourni une collation, un déjeuner, un transport scolaire et une assistance médicale en cas de besoin. Au total, 253 étudiants ont été inscrits et
48 ont obtenu leur diplôme.

Pérou

Nous avons aidé une deuxième famille grâce à notre programme One Family. Marcelino, 7 ans, a quitté le village d’enfants pour aller vivre avec sa maman.

Levi et Rina ont un avenir grâce à vous

Levi avait 4 ans quand la police hondurienne l’a trouvé errant dans les rues. Seul, abandonné, nu.

« Maison de transition » Casa mi Esperanza

Sa triste situation a attiré l’attention de la police, qui l’a conduit à la Casa Mi Esperanza, une maison de transition de NPH Honduras à Catacamas. Les enfants victimes d’une situation de vie instable y trouvent un environnement sûr, jusqu’à ce qu’ils puissent rejoindre leur famille ou un autre foyer pour enfants.

Levi die lacht
Levi au village des enfants

Recherche de la famille

Le personnel de Casa Mi Esperanza est parti à la recherche de la famille de Levi. Et il s’est avéré que sa sœur, Rina, âgée de 7 ans, vivait une situation tout aussi misérable. Leur mère, Rosa, est une mère célibataire présentant une déficience auditive et un handicap mental. Elle était très impulsive et emmenait
souvent ses enfants avec elle lorsqu’elle ramassait des bouteilles dans la rue pour gagner un peu d’argent. Avec pour conséquence d’innombrables problèmes. Comme Levi avait peur de traverser la rue, sa mère l’a tout simplement laissé de l’autre côté et a poursuivi son chemin. Les enfants n’allaient pas à l’école, ne recevaient souvent que des chips et des boissons gazeuses. Ils étaient exposés à toutes sortes
de maladies et, à plusieurs reprises, des individus ont même voulu les kidnapper !

Rina en Levi omarmen elkaar
Rina et Levi

Opvang in het kinderdorp van NPH Honduras

Il était évident que Levi et Rina ne bénéficiaient pas d’une protection suffisante et que les moyens de la
maman étaient insuffisants pour satisfaire leurs besoins de base. Le risque d’abandon étant très élevé, les enfants ont été recueillis dans notre village d’enfants au Honduras le 23 novembre 2020. Notre équipe les a accueillis avec amour. Ils ont reçu toute l’attention et les soins dont ils avaient besoin.

Leur processus d’adaptation s’est très bien passé. Il existe un lien fort entre eux et ils aiment se faire des câlins et jouer ensemble. Quand Rina est arrivée chez NPH, elle ne savait ni lire ni écrire. Maintenant, elle est très heureuse d’aller à l’école. Entretemps, les enfants restent en contact avec leur famille grâce aux assistants sociaux de NPH.

Heureusement, Levi et Rina ont trouvé un foyer sûr chez NPH grâce au soutien de nos donateurs.

Pouvoir être soi-même : l’objectif de Chicas Poderosas (Filles puissantes)

« Ce que je préfère depuis que je participe à Chicas Poderosas, c’est que j’apprends beaucoup sur moi-même. Ici, je peux partager mes sentiments et cela me fait du bien ! » – Valeria du Guatemala

Il y a quelques années, nous avons lancé un programme pour les filles en Bolivie, au Guatemala, au Honduras et au Mexique : « Chicas Poderosas », qui signifie « filles puissantes ». Et c’est exactement le but recherché : soutenir et donner aux filles (âgées de 10 à 24 ans), dans une culture machiste, les moyens d’exploiter tout leur potentiel et de défendre leurs droits. Pour ce faire, nous organisons, entre autres, des discussions, des ateliers et des excursions.

Dangers pour les jeunes filles et les femmes en Amérique latine

Dans les pays où nous sommes actifs, les jeunes filles et les femmes sont constamment en danger. Beaucoup sont discriminées, défavorisées, maltraitées ou même assassinées. Elles ne peuvent pas être elles-mêmes et se sentent souvent inférieures.

Ce sentiment d’infériorité, mais aussi les traumatismes qu’elles subissent, se transmettent à leurs filles. Ceci peut avoir un impact négatif sur ces dernières, qui dès lors apprennent ce comportement et le transmettent à leurs enfants.

Structures machistes et défaillances institutionnelles

La violence liée au genre trouve son origine dans des structures machistes, mais aussi dans des défaillances institutionnelles.

Les chiffres dans les pays où nous travaillons sont choquants :

50 % des filles guatémaltèques ont un enfant avant l’âge de 19 ans (contre 0,64 % en Belgique) ;

Au moins 975 femmes ont été assassinées au Mexique en 2020, et 762 de janvier à septembre de cette année (pour une moyenne de 150 par an en Belgique – ce qui est déjà trop) ;

– Au Honduras, le Conseil supérieur de la justice reçoit environ 20 000 rapports de violence domestique par an, dont moins de la moitié font l’objet d’un suivi. Dans de nombreux cas, la victime ne peut pas poursuivre le processus, car elle est financièrement dépendante de son partenaire.

Dans nos villages d’enfants, les enfants qui fréquentent nos écoles ou vivent avec nous nous disent également qu’il existe des préjugés à l’encontre des filles dans le cercle familial.

Comme le dit Marta, qui participe au programme Chicas Poderosas au Mexique depuis 2015 : « J’entends souvent dire que les garçons sont plus utiles que les filles, ou qu’en tant que femme je ne peux pas faire le travail des hommes. »

Selon elle, le programme est une occasion de travailler sur soi et d’apprendre : « J’ai appris beaucoup de choses que je ne connaissais pas sur moi-même et sur mon environnement », dit-elle en souriant.

Marta veut devenir ingénieure agronome

Notre objectif : aider les filles comme Marta

Avec le programme « Chicas Poderosas », nous voulons aider les filles comme Marta.

Pour ce faire, nous nous concentrons, avec les filles et les adolescentes, sur le développement de leur « boussole intérieure », afin de développer une image positive d’elles-mêmes, d’accroître leur connaissance de soi, leur confiance en elles et leur résilience, ainsi que de promouvoir leur développement socio-émotionnel et leurs compétences relationnelles.

Cependant, les circonstances sont souvent difficiles : des salles de classe peu équipées, des ressources pédagogiques insuffisantes et des fonds insuffisants pour les excursions ne permettent pas à la coordinatrice du programme et aux filles de travailler correctement.

Pouvoir être soi-même !

Comme vous pouvez le constater, le programme Chicas Poderosas met l’accent sur le développement de la personnalité, en consacrant beaucoup de temps à des questions y relatant, telles que la confiance en soi, la connaissance de soi et l’image de soi.

Il est important de créer un espace où chaque fille ou chaque adolescente se sent libre de s’exprimer et d’être elle-même.

Notre objectif est d’apprendre aux filles et aux adolescentes à s’affirmer dans la société. (A devenir) Des femmes indépendantes et confiantes, qui revendiquent leur place dans la société et osent être qui elles veulent être, (et qui) auront un effet positif sur les générations suivantes.

L’impact que nous avons sur ces filles est considérable. Au Guatemala, par exemple, les psychologues constatent que les filles sont plus sûres d’elles et pensent à leur carrière professionnelle. Les chiffres montrent également que, sur les 30 filles qui participent actuellement au programme dans le village d’enfants, 16 sont déjà allées à l’université et 10 autres sont sur le point d’y aller.

Soutenez les Chicas poderosas

Vous souhaitez soutenir les filles ? Notre projet au Guatemala a été choisi par « De Warmste Week » ! Voyez ce que vous pouvez faire sur leur site web.

Grâce à l’aide de nos donateurs, Alexandra reçoit une alimentation saine

Alexandra est née au Salvador dans une famille pauvre. La fillette était très mal nourrie et gravement malade. Heureusement, chez NPH elle a immédiatement reçu les soins appropriés pour reprendre des forces et retrouver la santé.
La pandémie de coronavirus

La pandémie de coronavirus a davantage affaibli l’Amérique latine, provoquant encore plus de pauvreté et de privations. Pas moins de 64 % des habitants vivent dans une pauvreté parfois extrême et 44 % souffrent de sous-alimentation chronique. En raison de la malnutrition, 149 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance et de problèmes de développement cognitif.


Alexandra avait des problèmes de santé

Alexandra était elle aussi mal en point. La fillette de deux ans souffrait de malnutrition et avait constamment des problèmes viraux, comme la grippe et des maux d’estomac, car elle avait la diarrhée. Ces symptômes peuvent rapidement se détériorer sans soins appropriés. En dernier recours, sa mère a emmené Alexandra et son frère à la clinique de NPH Salvador pour y chercher de l’aide.

Difficultés à nourrir leurs enfants

Les parents d’Alexandra travaillent dans l’agriculture, mais gagnent à peine leur vie. Pour survivre, ils ramassent du bois de chauffage et vendent des mangues et des tamales. Ils luttent pour joindre les deux bouts et nourrir leurs six enfants.

Pas assez de facilités pour les enfants

Les enfants vivant dans l’extrême pauvreté dans les pays à faible revenu, en particulier dans les zones reculées, sont exposés à un risque élevé de malnutrition. Ils ont bien moins accès à l’eau potable, aux installations sanitaires et aux soins de santé.

Les conséquences de la malnutrition chez l’enfant

En l’absence de soins médicaux appropriés, la malnutrition peut causer des dommages durables sur la croissance, le développement et le bien-être des enfants. Aujourd’hui, Alexandra a 5 ans et elle se porte mieux. Ses problèmes viraux sont moins importants, mais elle a toujours des problèmes d’estomac. Elle va à l’école de NPH où elle est en sécurité et reçoit des repas nutritifs. « J’aime y jouer avec mes amies », dit Alexandra en riant. « Mais j’aime aussi la nourriture, et surtout les haricots ! »

Chaque enfant a droit à une alimentation saine

Ce n’est pas facile pour l’hôpital : « Nous manquons souvent de médicaments, d’équipements ou de matériel », explique le Dr Karla. Le soutien de nos donateurs est donc vital pour donner à davantage d’enfants comme Alexandra l’espoir d’un avenir meilleur.

L’expérience de Yamileth pendant la période de confinement

Après cette longue et difficile période de confinement, les populations d’Amérique latine et d’Haïti aspirent à la liberté, bien que la situation soit encore très fragile. Les enfants qui sont avec nous sont conscients de la chance qu’ils ont de pouvoir grandir dans l’environnement sûr de nos villages d’enfants ou dans leur propre famille, avec le soutien nécessaire.

Yamileth, qui vit dans le village d’enfants de NPH Salvador, en témoigne. Elle a été recueillie chez nous à l’âge de 7 ans, car sa grand-mère ne pouvait pas s’occuper d’elle.

Yamileth vous a écrit une lettre pour vous raconter comment sa vie a pris un tournant positif chez NPH, ce qu’elle a fait pendant le confinement et quel impact vous avez en tant que donateur:

Bonjour tout le monde,

Je m’appelle Yamileth et j’ai 19 ans. Je suis actuellement dans ma 2e année de service et je m’occupe d’un groupe de filles. Je suis arrivée dans le village d’enfants de NPH Salvador en 2008, à l’âge de 7
ans. J’entrais à l’école primaire.

Je fais partie de cette grande famille parce que ma famille biologique n’a pas les moyens de m’offrir une éducation et des soins médicaux. Je sens vraiment que je fais partie de la famille NPH et c’est une chance incroyable de pouvoir faire des études. Grâce à NPH, j’ai appris à grandir avec des valeurs et j’ai réussi ma 9e année (*) et j’ai obtenu un diplôme d’études secondaires. Dans quelques mois, je commencerai l’université. Je suis très reconnaissante envers la famille NPH pour toutes les chances que mes éducateurs et les donateurs me donnent. Grâce au grand travail d’amour du père Wasson, la vie de nombreux jeunes de NPH a changé.

Pendant le confinement, nous avons fait beaucoup d’activités dans le village d’enfants : du sport, des après-midi et des soirées récréatives, des cours de zumba et des activités organisées par les tíos (**). Dans les maisons des filles, nous avons également organisé de petits ateliers beauté, comme des manucures et des coiffures. Ce qui m’a le plus plu, c’est d’aider les filles de la maison où je donne un coup de main. Cela me donne beaucoup de satisfaction d’aider de toutes les manières possibles. C’est agréable de voir un petit frère ou une petite soeur réussir. Nous regardons également des films, nous faisons des travaux manuels, lisons, jouons à des jeux de société et assistons à des ateliers sur l’importance des soins personnels pour prévenir la propagation de la pandémie, comme le lavage des mains.

Avoir des padrinos (***) est une bénédiction, car ils nous donnent une seconde chance dans la vie. Ce sont comme des anges qui s’assurent que nous ayons tout ce qui est nécessaire à notre épanouissement personnel. Ils font un grand travail d’amour et de charité parce que leurs pensées et leurs actions nous sont spécialement adressées.

Les donateurs sont comme une seconde famille pour moi, car ils jouent un rôle très important dans nos vies et nos coeurs. Merci pour votre amour et vos attentions envers nous !

Explications :

(*) En Amérique latine, l’école primaire compte 9 années (la 9e année est donc similaire à la 3e secondaire en Belgique). (**) Tío ou tía signifie littéralement « oncle » ou « tante » en espagnol. C’est le nom que nos enfants donnent à leurs éducateurs.
(***) Padrino signifie littéralement « parrain » ou « marraine » en espagnol. Les enfants l’utilisent également comme
nom pour « ange gardien », « donateur », « ami de NPH ».

La lettre en espagnol :

« À 12 ans, je ne savais ni lire ni écrire. Aujourd’hui, je suis électricien. »

« Le divorce de mes parents m’a beaucoup affecté. Je me suis retrouvé chez des membres de ma famille éloignée, mais j’ai préféré partir, car personne ne prenait soin de moi. J’étais obligé de travailler au lieu d’aller à l’école. Les premiers jours, je n’ai fait que pleurer », déclare Oscar. Il errait dans les rues, n’allait pas à l’école et vendait du bois de chauffage pour pouvoir manger.

Oscar essayait de survivre dans la rue, mais il s’est rapidement avéré que les autres jeunes étaient en proie à l’alcool, aux drogues et à la colle. « J’ai failli me perdre », raconte Oscar à propos de cette période difficile.

Après avoir rencontré un policier, Oscar a rejoint notre village d’enfants au Nicaragua. Oscar a rapidement appris à lire, à écrire et à compter. Après avoir obtenu son diplôme du secondaire, il a suivi une formation d’électricien.
Oscar est aujourd’hui responsable de l’approvisionnement électrique du village d’enfants. Il a notamment pris l’initiative d’installer les premiers panneaux solaires, qui nous permettent de produire nous-mêmes de l’énergie de façon durable.

« Je veux pouvoir partager mon histoire. Je ferai toujours partie de la famille de Nos Petits Orphelins (NPO). Le lien que nous avons noué est éternel. Il est gravé dans mon sang, mes os et mon coeur. »