Profitez davantage de vos dons !

Nous sommes heureux de vous informer que le gouvernement fédéral a décidé la semaine dernière que la réduction d’impôt pour les dons aux institutions agréées passera de 45 à 60 % en 2020.

Cela signifie que chaque don que vous ferez à Nos Petits Orphelins cette année entraînera une réduction d’impôt de 60 %. Cela s’applique également à toutes vos contributions que vous avez déjà versées en 2020. 

Par exemple : si vous avez déjà fait un don de 40 € cette année, il ne vous en coûtera en réalité que 16 €.

C’est une excellente nouvelle pour vous, mais aussi pour nos enfants en Amérique latine et en Haïti ! 

Grâce à votre solidarité, nous pouvons aider davantage d’enfants en ces temps difficiles.

Je veux aider

COVID-19 : des nouvelles de nos villages d’enfants en Amérique latine et en Haïti

Comme vous le savez peut-être déjà, l’Amérique latine est désormais l’épicentre de la pandémie de COVID-19. Dans les pays où NPH est actif, le Pérou et le Mexique sont les pays qui ont signalé le plus grand nombre de cas par semaine.

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Au Guatemala et en Bolivie, on observe une augmentation significative du nombre de nouveaux cas par semaine.
Nous apprenons aujourd’hui que la plupart des communautés entourant nos villages d’enfants rapportent des cas confirmés de COVID-19.

Nous pouvons affirmer avec soulagement que nous ne connaissons pour le moment pas d’épidémies majeures dans nos villages d’enfants et que les protocoles de sécurité et les mécanismes de confinement sont toujours en place.

Nous étions donc été en mesure de maîtriser rapidement toute apparition du virus. NPH n’est cependant pas immunisé contre le virus et nous comptons à présent 3 cas positifsparmi les membres du personnel de nos villages d’enfants. Ils reçoivent les soins nécessaires de la part de notre personnel médical.  

Le personnel affecté se porte heureusement bien et devrait surmonter le virus sans autres complications.

Les équipes médicales de nos villages d’enfants restent vigilantes : la température des enfants est prise chaque jour, les cas symptomatiques sont examinés quotidiennement, la distanciation est respectée, le personnel porte des masques et des mesures de quarantaine sont appliquées pour éviter que le virus ne touche davantage les enfants et le personnel de nos villages d’enfants.

Dans tous les villages d’enfants, des endroits spécifiques ont été prévus pour l’isolement et le traitement des patients présentant de symptômes bénins ou suspects.  Les villages d’enfants ont également élaboré des plans d’action pour se préparer aux différents scénarios possibles.

Le personnel des villages d’enfants a admis qu’il y a actuellement un épuisement collectif. Chaque jour, ils entendent les nouvelles sur la crise des hôpitaux et les nombreux décès. Nous voulons souligner que cette région est plus vulnérable que jamais.

Il est donc vital que notre personnel médical puisse faire le nécessaire pour protéger nos enfants et notre personnel et qu’il reçoive les moyens de le faire.

C’est pourquoi je fais appel à votre solidarité. Votre don est aujourd’hui plus nécessaire que jamais pour poursuivre notre mission et protéger nos enfants.

S’il vous plait, verser le montant de votre choix aujourd’hui encore. 

Merci de tout cœur pour votre aide.

Faites un don maintenant

Notre directeur partage ses préoccupations en temps de corona

Ces dernières semaines, notre monde a été mis sens dessus dessous à cause de la pandémie. Malgré ce chaos, nous avons vu émerger une énorme solidarité.

Comme nous vous en avons informé récemment, notre organisation a pris des mesures importantes contre le coronavirus au sein des villages d’enfants. Nous pouvons vous informer avec soulagement que jusqu’ici aucun cas n’y a été détecté.

Nous sommes pourtant confrontés à d’importants problèmes. Non seulement dans nos 11 villages d’enfants, mais aussi dans nos programmes d’aide à la communauté.

Vu la situation actuelle, votre aide est particulièrement vitale et urgente dans ces pays déjà tant affaiblis. Les répercussions du confinement sont énormes en Belgique. Sachez que là-bas, elles sont désastreuses.

Les prix des aliments ont explosé. La plupart des gens dans ces pays mangent en fonction de ce qu’ils ont gagné le jour même. Ils n’ont donc pas de quoi acheter à manger s’ils ne travaillent pas. De plus, la fermeture des écoles représente une catastrophe pour les familles les plus démunies : les enfants se voient notamment privés du repas du midi qu’ils y reçoivent, souvent leur seul repas de la journée. Nombreux sont ceux qui de ce fait souffrent de malnutrition. Vous comprenez que nous devons agir.

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C’est pourquoi au Guatemala et au Salvador, par exemple, nous distribuons actuellement des vivres aux communautés pauvres avoisinant les villages d’enfants.

Astrid, notre bénévole au Honduras, a dû rentrer en Belgique suite à la pandémie.

Elle nous fait part de ses inquiétudes :

Pour combien de temps encore y aura-t-il des réserves ? Et si un été très sec arrivait ? Et si les chauffeurs qui apportent de la nourriture ne trouvent rien à long terme ? J’ai peur de ce qui va arriver en Amérique latine et en Haïti. Je ressens beaucoup de solidarité et d’attention pour le bien-être de chacun ici en Belgique. Au Honduras, dans la situation actuelle, ce n’est pas possible. Avec un système de santé qui s’est effondré bien avant la crise, ils ne peuvent pas contrôler ce virus. Les pauvres en particulier, et donc la majorité, auront du mal et souffriront beaucoup. Cela me fait très mal de voir comment les choses se passent là-bas et bien plus encore quand je pense à l’avenir…

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N’est-ce pas déchirant ? La population locale compte sur nos cliniques en termes de soins de santé et de transport des patients pour les urgences médicales. Pourtant, nos établissements de santé ne disposent pas de suffisamment d’équipement de protection pour faire face à une telle pandémie.

Nous devons néanmoins pouvoir fournir des services de base pour les cas de corona légers et nous devons être en mesure d’orienter les patients vers les hôpitaux dans les cas graves ou critiques. Faute de quoi de nombreuses vies seront en jeu.

Regardez Dormond, par exemple : « Il a 20 ans et est terriblement malade. Il est confirmé positif au coronavirus. Il le sait. Chaque fois que quelqu’un s’approche de lui, même si cela l’étouffe, il se précipite pour prendre son masque afin que nous n’attrapions pas sa maladie. L’état de Dormond est critique et il me demande de chasser ces esprits qui veulent lui ôter la vie. Entre-temps, nous mettons tout en œuvre pour le soigner avec le peu de moyens que nous avons. Chaque minute compte… » – Père Rick Frechette, prêtre et médecin de notre hôpital pédiatrique St Damien, en Haïti.

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Ce n’est pas évident de devoir rester chez soi. Ce n’est pas évident de devoir s’adapter aux pénuries dans les magasins. Mais pensez à ceux qui n’ont pas de maison, ceux qui n’ont pas assez à manger et ceux qui ne peuvent pas être soignés, car ils n’en ont tout simplement pas les moyens… Nous avons d’urgence besoin de vous, afin de pouvoir faire face à la crise qui menace nos villages et les communautés pauvres.

Faites un don dès aujourd’hui s.v.p. Aidez-nous à prendre soin des plus démunis.

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Prendre soin les uns des autres ! Maintenant plus que jamais

Le coronavirus menace tout et tout le monde et se propage également en Amérique latine et en Haïti. Rien qu’au Pérou, plus de 50 000 infections ont été signalées. Dans ces pays où le système de soins de santé est déjà fragilisé, les conséquences d’une épidémie sont incalculables pour les plus vulnérables.

Notre grande famille fait tout son possible pour se préparer au pire.

Tous nos villages d’enfants ont pris les mesures de protection suivantes :

  • Tous les enfants sont conscients de la situation et adhèrent à des règles d’hygiène strictes.
  • Le personnel qui peut travailler à domicile le fait.
  • Seules les fournitures essentielles (eau, nourriture…) sont autorisées dans nos villages d’enfants et les livreurs doivent se laver les mains et mettre un masque avant d’entrer.
  • Le personnel chargé du bien-être quotidien des enfants et les éducateurs restent dans le village d’enfants pendant toute la période de quarantaine.

Notre hôpital pédiatrique St Damien en Haïti anticipe la crise en collectant des médicaments, des gels désinfectants et des équipements de protection (masques, gants…).

Des stations de lavage des mains ont été ajoutées et toute personne entrant ou sortant de l’hôpital est activement encouragée à les utiliser, y compris les passants. Toutes ces personnes sont également invitées à informer leur entourage sur l’importance de l’hygiène, qui peut sauver des vies.

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Dans des pays comme Haïti, où les conditions sanitaires sont mauvaises et où l’accès à la nourriture et à l’eau potable est limité, l’arrivée d’un virus tel que COVID-19 peut avoir des conséquences terribles, car la population est déjà dans une situation très vulnérable. Mais ce n’est pas notre seule préoccupation.

Le confinement provoque également une pénurie alimentaire. La nourriture est beaucoup plus difficile à obtenir pour nos enfants et les familles dans les communautés. De nombreux villages et villes sont désormais sous surveillance militaire et protégés par des points de contrôle. La vente dans la rue est interdite et les agriculteurs ne peuvent pas vendre leurs produits. De plus, le prix des aliments a explosé. Au Mexique, par exemple, le coût des œufs a augmenté de 50 %.

De nombreuses personnes ont perdu leur emploi et dans les pays sans filet de sécurité sociale ou financière, pas d’emploi, signifie pas de nourriture. Il en résulte que les enfants des communautés pauvres qui vont à l’école chez nous se voient souvent privés de plusieurs repas par jour !

Dans un certain nombre de pays, notre équipe chargée des programmes communautaires tente d’identifier les familles, les personnes âgées et les maisons de repos qui ont le plus besoin de notre aide. Nous leur offrons de la nourriture quand c’est possible.

Nous faisons tout notre possible pour éviter un scénario catastrophique !

Avec 15 euros, vous contribuez à un paquet de nourriture pour une famille pauvre. Vous souhaitez nous aider ? Faites un don en utilisant le bouton ci-dessous !

Nous vous tiendrons informés par le biais de ce site web et de nos réseaux sociaux. MERCI D’AVANCE pour votre soutien inestimable !

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Un aperçu des réalisations en 2019

Grâce à l’aide de nos donateurs et Parents du Monde, nous avons pu effectuer plusieurs réalisations dans nos villages d’enfants en 2019 : MERCI infiniment pour votre soutien !

Voici un aperçu de certaines de nos réalisations dans les 9 pays où nous sommes actifs.

MEXIQUE

De nouvelles maisons

En 2019, 4 maisons ont été construites à Miacatlán et 3 autres ont été transformées pour plus d’intimité. Dorénavant, les enfants n’y dorment plus par tranche d’âge mais par famille. Dans les années à venir, nous construirons le reste des maisons suivant le même principe.

PÉROU

Ouverture de notre jardin bio

Nous avons démarré notre jardin bio l’an dernier. Nous pouvons ainsi cultiver nos propres légumes et les consommer, ce qui diminue notre budget et nous permet d’être autosuffisants. En 2020, nous souhaitons même pouvoir vendre l’excédent sur les marchés.

HAÏTI

L’hôpital St Damien

Davantage de femmes ont pu accoucher à St Damien : le nombre d’accouchements est passé de 180 à 250 par mois. C’était nécessaire, car Médecins sans Frontières a fermé une maternité dans les environs et St Damien est devenu encore plus important lorsque les troubles socio-politiques ont augmenté dans le pays.

GUATEMALA

Une garderie gratuite

L’an dernier, nous avons démarré une nouvelle garderie gratuite pour les enfants des mères célibataires. Cela leur permet d’aller travailler l’esprit tranquille. Elle accueille actuellement 21 jeunes enfants de la communauté voisine.

HONDURAS

Centre familial « San José »

NPH Honduras a commencé la construction du centre familial San José dans les communautés avoisinantes de « Mata de Plátano » et « Pueblo Nuevo ». Notre équipe travaille actuellement avec 4 écoles de la région et réalise des évaluations afin d’identifier les problèmes dans la région et de trouver des solutions. En 2020, nous comptons finaliser la construction du centre.

SALVADOR

20 ans d’existence

En 2019, notre village d’enfants au Salvador a fêté ses 20 ans d’existence. Au cours de cette période, NPH a accueilli plus de 900 « pequeños ». A cette occasion, le village d’enfants a également ouvert 3 nouveaux espaces : une classe d’agilité mentale, une classe de soutien pédagogique et une salle de jeux.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

Maison de transition

Depuis l’ouverture de notre maison de transition « Niños de Dios » en 2018, plus de 50 enfants ont reçu de l’aide par l’intermédiaire. Cette maison de transition située à Monte Plata aide à renforcer les familles dominicaines en s’occupant des enfants en situation de risque jusqu’à ce que leur situation s’améliore.

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BOLIVIE

Constructions dans le village d’enfants

Nous avons pu poursuivre notre projet de reconstruction de maisons en achevant 3 maisons cette année. Ces 3 maisons ont été reconstruites avec des fenêtres, des murs et des toits durables qui seront plus sûrs, surtout pendant la saison des pluies. Nous avons également pu construire une laiterie et des pâturages pour les vaches afin qu’elles puissent être transportées et vaccinées.

NICARAGUA

Retour au calme progressif

Bien que la situation sociopolitique du pays reste tendue, les cycles scolaires ont été entièrement achevés et la situation n’a eu aucun impact sur les résultats scolaires en 2019. Des formations sur la gestion et le recyclage des déchets, l’hygiène personnelle et l’alimentation saine ont entre autres pu être complétées.

Prenons soin les uns des autres : le virus COVID-19 fait des victimes aussi en Amérique latine

En ces temps difficiles, notre petite équipe fait tout ce qu’elle peut pour maintenir l’essentiel de ses activités

En ces temps difficiles, notre petite équipe fait tout ce qu’elle peut pour maintenir l’essentiel de ses activités et aider les enfants et familles en Amérique latine et en Haïti, où le coronavirus sévit à présent également. La population craint l’évolution du virus… Nous ignorons encore les répercussions.

Nous sommes confrontés à d’énormes défis. Nous devons poursuivre le travail le plus normalement possible et nous occuper des enfants dont nous avons la charge. Ils n’ont personne d’autre. Dans la plupart des pays d’Amérique latine, il n’y a pas plus de 100 lits disponibles aux soins intensifs. C’est pourquoi la prévention est la clé pour endiguer la propagation du coronavirus. Non seulement pour les enfants, mais aussi pour tous nos employés.

Notre organisation partenaire, NPH, a déjà pris les précautions nécessaires au sein des villages d’enfants pour éviter au maximum qu’une épidémie ne s’y déclare. Les enfants se lavent régulièrement les mains et gardent leurs distances. Nous essayons également de garantir l’arrivée de nourriture et de médicaments pour nos programmes. Pensez aux matériaux comme les thermomètres, les masques chirurgicaux, les gants, etc. pour notre hôpital pédiatrique St. Damien en Haïti, où plus de 90 000 enfants dépendent de nos soins chaque année.

De plus, la plupart des gouvernements dans la région ont décidé de fermer les écoles, afin d’endiguer au maximum le nombre de contaminations. Mais cela vaut dire que des millions d’enfants sont en danger, car le repas du midi qu’ils reçoivent à l’école, est souvent le seul de la journée. C’est un réel désastre.*

Le virus cause de grandes difficultés partout dans le monde, mais la fragilité des soins médicaux en Amérique latine et en Haïti crée des défis supplémentaires. L’avenir de nos enfants dépend de la générosité de personnes comme vous. Via nos programmes, nous voulons aider les familles des communautés pauvres. C’est pourquoi nous avons désespérément besoin de votre aide !

Aidez-nous à garder le virus hors de nos programmes et à faire en sorte que nous puissions poursuivre notre travail autant que possible, en faisant un don s.v.p. !

MERCI !

* Pour plus d’informations, visitez : Mondiaal Nieuws

Au milieu du chaos, nous restons unis

Le directeur national du village d’enfants au Honduras partage les décisions difficiles que lui et son équipe ont prises lorsque la pandémie du coronavirus est arrivée au Honduras.

Bientôt, le soleil brillera à nouveau, mais il nous faut être patients.

Au milieu du chaos, de la panique et de l’incertitude, on apprend souvent beaucoup sur les gens.

Ces dernières semaines, qui ont semblé être des mois, notre monde à tous a été mis sens dessus dessous. Nous avons été obligés de changer, de nous adapter à de nouvelles normes, voire à de nouvelles façons de nous saluer. Le monde semble plus froid, plus distant.

Mais dans le sillage de ce chaos, nous avons vu émerger une énorme solidarité et une grande bonté. Depuis le début de cette pandémie au Honduras, mon cœur éclate de fierté quand je vois la façon dont toute la famille de NPH au Honduras répond à cette situation difficile : avec amour et détermination, mais surtout, tous ensemble.

Les premiers jours après la confirmation du virus au Honduras, j’ai eu une conversation avec Reinhart Kohler (membre du conseil d’administration de NPH International et co-fondateur de NPH Honduras) sur ce que nous devrions faire dans le village d’enfants si le virus arrivait. Nous avons parlé de la nécessité de loger tous les malades, car nous savions tous les deux que le gouvernement n’aurait pas la capacité de s’occuper d’autant de personnes dans un état critique.

La semaine dernière, lorsque nous avons discuté de la situation impossible de nos éducateurs, nous avons réalisé avec désespoir et agacement qu’il n’y avait aucun moyen de laisser partir le personnel et de le faire revenir au village d’enfants – le risque d’amener le virus de l’extérieur au sein du village d’enfants étant trop grand. Cela signifiait que le personnel qui était déjà sur le terrain à ce moment-là (certains y étaient déjà depuis 10 jours) devait rester 3 semaines de plus pour permettre une période de quarantaine de 2 semaines aux éducateurs de relève.

Les conséquences de cette décision étaient immédiatement très claires. Imaginez dire « à bientôt » à vos enfants en leur assurant que vous serez de retour à la maison dans une semaine comme d’habitude, mais que, soudainement, le monde est bouleversé.

Les coordinateurs ont été chargés de parler aux éducateurs et de leur demander si certains d’entre eux étaient prêts à rester et à nous aider. Personne n’y serait obligé. L’atmosphère était tendue. Personne ne s’attendait à ce qu’ils acceptent un tel sacrifice. Après tout, dans de nombreux cas, les éducateurs sont les principaux soutiens de leur propre famille, ce sont souvent des mères célibataires. Qui apporterait de la nourriture à leurs familles ? Qui soignerait leurs propres enfants ?

Pendant la pause de midi, j’ai informé les volontaires de notre recommandation de retourner dans leur pays d’origine. Après tout, nous nous attendions à l’effondrement du système de santé hondurien si et quand ce virus prendrait pied dans la société. Après avoir expliqué la situation en détails en leur disant qu’il y avait moins de 100 lits aux soins intensifs dans le pays, un des volontaires m’a demandé : « Si nous choisissons de rester, y a-t-il quelque chose que nous pouvons faire pour aider ou est-ce que nous ne ferions que nous mettre en travers du chemin ? »

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L’équipe de NPH Honduras se réunit régulièrement pour examiner les protocoles COVID-19.

Quand j’ai quitté les volontaires, j’ai reçu un appel du coordinateur des maisons, Mauricio Calles : « No me vas a creer. Casi todos los tíos aceptaron. » (« Tu ne me croiras jamais. Presque tous les éducateurs ont accepté »). Lorsque j’ai rencontré à nouveau les coordinateurs, je pouvais sentir leur excitation avant même d’entrer dans la salle. La joie et la fierté qu’ils ressentaient face à ce geste d’amour et de dévouement de la part de leur personnel rayonnaient sur chacun de leurs visages. Je leur ai dit combien j’étais inspiré par leur dévouement et leur volonté de faire des sacrifices personnels pour le bien de notre grande famille. Il n’était pas nécessaire de leur demander de rester.

Si votre « travail » consiste à protéger les enfants et les jeunes que vous aimez, alors un ordre du gouvernement exhortant les gens à rester à la maison devient quelque peu inutile. Par exemple, Kenia Girón, la coordinatrice de Casa Ángeles (le foyer de Tegucigalpa pour enfants et jeunes souffrant d’un lourd handicap) n’est plus rentrée chez elle depuis le début de la pandémie. Elle savait son personnel et elle devaient restés confinés à la Casa Ángeles ou rester à la maison pour minimiser le risque d’infection. Kenia ne voulait pas rester à l’écart.

Tout le monde ici fait tout ce qui est en son pouvoir pour lutter contre cette maladie dévastatrice. Nous sommes tous conscients que si le virus atteint le village d’enfants, de nombreuses vies seront en jeu : 34 enfants et jeunes ayant un handicap ; 17 enfants et jeunes séropositifs ; 5 abuelos (grands-parents) à Casa Eva – la maison de nos personnes âgées ; 15 enfants et jeunes ayant un handicap lourd à Casa Ángeles, pour n’en citer que quelques-uns.

La réalité est que nous ne savons pas combien de temps cette situation va durer. Tout est fermé ici : les magasins, les supermarchés, les pharmacies et les transports. Nous sommes en plein confinement militaire avec des gardes armés qui bloquent le passage sur les routes du pays (le point de contrôle le plus proche se trouve à seulement 3 km du village d’enfants, sur la route de Tegucigalpa).

En ces temps difficiles, les efforts qui sont demandés au personnel vont bien au-delà de ce qui est stipulé dans un contrat de travail. Après une catastrophe naturelle, les gens donnent tout ce qu’ils peuvent pour aider les personnes dans le besoin. Pour enterrer ceux qui sont morts, déterrer ceux qui ont été ensevelis sous les décombres, pour faire des sacrifices et sauver des vies.

Nous nous trouvons dans une situation unique où nous sommes en quelque sorte confrontés à la catastrophe avant qu’elle ne se produise. Nous sommes en mesure de faire quelque chose contre cette tempête qui approche. Mais ce qu’on nous demande de faire est drastique. Nous devons dépasser nos limites. C’est difficile. C’est un sacrifice. Et c’est quelque chose qu’on ne nous demanderait jamais de faire si nous n’étions pas dans une situation où il n’y a vraiment pas d’autre choix.

Avec les mesures extrêmes prises par le gouvernement, il est possible que cette pandémie soit contenue. Dans quelques mois, nous pourrons peut-être pousser un soupir collectif d’illumination en sachant que nous nous sommes battus avec acharnement et que nous l’avons surmonté ensemble. La réalité est que nous n’en savons rien. En attendant, nous devons être forts, nous devons être unis, nous devons être une famille.

Notre famille ne doute pas que tôt ou tard nous verrons le soleil briller. Ces tempêtes ne dureront pas longtemps.

Merci de soutenir nos villages d’enfants NPH en ces temps difficiles. Toute l’aide que vous pouvez donner compte et sera reçue avec une reconnaissance infinie. MERCI D’AVANCE !