Luisa brise les stéréotypes chez NPH Honduras

Luisa entre dans l’atelier de NPH Honduras en portant d’énormes gants de sécurité et un casque de protection, mais derrière la visière en verre se cache un large sourire.

Luisa combat la culture machiste à sa manière

« J’adore ce genre de travail », déclare Luisa, 16 ans. « Je sais que je suis un peu différente des autres filles de mon âge, mais cela me convient. » En avril 2021, elle s’est inscrite à l’atelier de soudage professionnel au Ranch Santa Fe de NPH Honduras. Et cela a changé sa vie. Le Honduras est un pays à forte culture machiste. Il est donc quelque peu inhabituel pour une adolescente de choisir cette profession, mais Luisa a choisi d’ignorer ces stéréotypes et elle poursuit sa passion avec fierté.

Formations professionnelles chez NPH

Chez NPH, les enfants reçoivent un enseignement général, mais ils participent également à une formation professionnelle pour développer des compétences techniques.

La vie de Luisa n’a pas toujours été facile

La vie de Luisa n’a pas été facile. Elle a rejoint NPH Honduras à l’âge de 8 ans avec ses cinq frères et sœurs. Son père est mort suite à un accident et sa mère avait du mal à joindre les deux bouts. Luisa se souvient qu’ils n’avaient souvent qu’une tortilla à se partager. Il lui a fallu du temps pour s’habituer à son nouvel environnement chez NPH, mais elle a vite compris les nouvelles opportunités qui s’offraient à elle. Aujourd’hui, elle vit avec ses frères et sœurs.

Luisa souhaite avoir son propre atelier à l’avenir

« J’ai trouvé un endroit où je peux étudier, je bénéficie d’un logement, de soins médicaux, d’une nourriture délicieuse et j’ai participé à toutes sortes d’ateliers. Autant de choses auxquelles je ne savais pas avoir droit », sourit-elle en se préparant à suivre le cours à l’atelier. « Un jour, je veux pouvoir souder pour ma propre maison et peut-être avoir mon propre atelier. Peu de filles suivent ce cours, mais je voulais vraiment essayer. Je peux maintenant faire mon propre chemin et développer mes compétences. Je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui sans l’aide de NPH », conclut-elle.

Fuir la violence des cartels de drogue au Mexique

Les jumelles Clarisa et Lola vivent dans la province de Guerrero, dans le sud-ouest du Mexique. Quand cette région a été envahie par le crime organisé et des cartels de drogue, leur famille n’a eu nulle part où aller et a dû choisir entre rejoindre le gang ou fuir la violence des cartels de drogue.

Dans l’État du Guerrero, au Mexique, de plus en plus de villages sont envahis par les cartels de drogue. Les agriculteurs y sont contraints de cultiver le pavot. Cette plante est utilisée par les barons de la drogue pour produire de la morphine, de l’opium ou de l’héroïne. Les familles paysannes n’ont pas le choix : coopérer ou quitter les lieux. De nombreuses familles ont ainsi perdu leurs terres, leurs biens et même leur vie.

Le gouvernement mexicain collabore avec les agriculteurs dans le cadre d’un programme intitulé « Plantes pour demain », qui encourage les agriculteurs à cultiver d’autres variétés telles que l’avocat, l’agave et la pêche. Cela donne de bons résultats pour certains, du moins dans les endroits qui ne sont pas envahis par les cartels de drogue.

La famille de Clarisa et Lola n’a pas la vie facile. Tous les six vivent du peu que le père obtient de la vente de ses récoltes. Ils sont complètement démunis et les parents peinent à envoyer les enfants à l’école. Ils ne vont à l’école pour la première fois qu’à l’âge de six ans, mais à cause des mauvaises infrastructures routières, les enseignants ne parviennent pas toujours à atteindre le village. Par conséquent, les jumelles n’ont presque jamais cours…

Clarisa et Lola avant

Grâce au soutien d’une organisation à but non lucratif, les soeurs ont pu aller à un internat. Mais après quatre mois seulement, Clarisa et Lola ont dû repartir en raison de problèmes politiques au sein de la direction scolaire. Il n’y avait pas d’autre option que la « Telesecundaria », un programme télévisé permettant aux enfants de suivre des cours à distance. Tout s’est bien passé pendant sept mois, jusqu’au jour où un membre de la famille a été assassiné. Clarisa, Lola et leur famille ont dû fuir immédiatement la violence des cartels de drogue, craignant pour leur vie. Les jumelles ont ensuite pu terminer l’école primaire chez leur grand-mère.

En 2020, tout a changé. Avec la montée en pouvoir des cartels de drogue et la crise économique, la famille finit par tout perdre. Leur maison est pillée. Il n’y avait plus aucun espoir d’un avenir sûr.

Clarisa et Lola aujourd’hui

C’est alors qu’une des cousines des jumelles leur parle de NPH et des opportunités qu’elle y a eues. Les parents de Clarisa et Lola ont immédiatement contacté le village d’enfants NPH Mexique, qui estime que les jeunes filles n’ont jamais bénéficié d’une chance équitable dans la vie. Et ainsi, en août 2021, elles ont été admises avec leurs deux petits frères chez NPH Mexique.

Clarisa et Lola chez NPH Mexique

Clarisa et Lola ont d’abord eu du mal parce qu’elles ont dû refaire deux années scolaires. Mais grâce à l’aide des éducateurs, psychologues et enseignants, les choses se sont petit à petit améliorées. Clarisa étudie actuellement la comptabilité et Lola le tourisme. Elles ont 18 ans et entrevoient enfin la perspective d’un avenir plein d’espoir.

Chez NPH, nous nous engageons à donner aux enfants le droit à un foyer sûr. À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre, nous mettons l’accent sur le droit à un foyer sûr.

Joignez-vous à notre cause !

Clarisa et Lola vous en seraient infiniment reconnaissantes.

De longs mois à l’hopital pédiatrique à cause du cancer

Yolande est une mère célibataire de cinq enfants. Elle n’a pas beaucoup d’argent car elle doit survivre avec le peu qu’elle vend dans la rue. Par conséquent, la famille survit difficilement. Et lorsqu’un enfant tombe malade, Yolande ne sait pas toujours comment elle doit se rendre chez le médecin. C’est alors que, quand la santé d’Elaine, sa fille de cinq ans, se dégrade, le monde de la famille s’écroule.

Yolande & Elaine

Le diagnostic d’Elaine à l’hôpital pédiatrique St Damien

Les médecins près de chez elle ne trouvent pas la cause de sa maladie. Il aura fallu consulter quatre médecins supplémentaires et faire un long voyage jusque l’hôpital pédiatrique St Damien pour que le bon diagnostic soit posé : Elaine souffre d’un cancer.

Attendre dans les couloirs de l’hôpital pédiatrique

Le traitement démarre, mais en raison de la distance, de la situation politique difficile et du problème des gangs, Yolande ne peut pas se permettre de faire l’aller-retour entre l’hôpital pédiatrique et ses autres enfants. La maman d’Elaine vit dans les couloirs de l’hôpital pendant des mois. Elle a tout fait pour le traitement du cancer de sa fille. Mais elle n’a des nouvelles du reste de la famille qu’une fois par semaine, via un seul appel téléphonique. Les infirmières ont souvent vu Yolande pleurer dans les couloirs de St Damien : c’est une situation déchirante pour elle. Ses quatre enfants sont restés à la maison avec une tante, sans leur unique parent. Elle a le sentiment de faillir à son rôle de mère.

Elaine est autorisée par les médecins à rentrer chez elle

Pendant ce temps, Elaine continue à lutter courageusement contre la terrible maladie. Cela n’est pas facile pour une si petite fille et les traitements sont éprouvants. Mais heureusement, elle s’en remet petit à petit. Lorsque les médecins lui annoncent enfin qu’elle peut rentrer chez elle, sa maman et elle sont malheureusement coincées. Yolande n’a plus d’argent pour retourner dans sa famille… Une situation inhumaine.

Yolande voudrait qu’il y ait plus d’hôpitaux comme celui de Saint Damien, car elle n’aurait plus à voyager si loin pour trouver de l’aide pour ses enfants. Vous pouvez soutenir des familles comme celle d’Elaine en faisant un don. Elles vous en seront éternellement reconnaissantes.

L’enseignement : un problème de taille
en Amérique latine

L’enseignement primaire pour tous les enfants, filles et garçons. Cet objectif du Millénaire pour le développement doit devenir une réalité d’ici à 2025. Il est toutefois loin d’être atteint en Amérique latine.

Kinderen kunnen niet naar school

Dans cette région et dans les Caraïbes notamment, 6,5 millions d’enfants en proie à la pauvreté ne sont toujours pas scolarisés. Qui plus est, l’enseignement est souvent inadapté en raison, entre autres, du manque de formation des enseignants. C’est pourquoi Nos Petits Orphelins s’engage à aider un maximum d’enfants vulnérables à aller à l’école. Apprendre à lire et à écrire est le meilleur moyen de briser le cercle de la pauvreté.

En direct du terrain

Jean Erisnor (directeur d’école, Nos Petits Orphelins Haïti) :
« Nos enfants sont issus de quartiers pauvres et dangereux. »

« Les enfants qui viennent dans mon école sont orphelins ou n’ont plus qu’un parent et/ou sont victimes de la pauvreté. Seul l’enseignement peut offrir à ces enfants une place dans la société. Je pense à l’histoire de l’un de nos garçons, dont la mère est décédée et qui ne connaît pas son père. Cet enfant vivait avec sa grand-mère et son frère aîné. Il ne mangeait souvent que le repas servi à l’école. Il portait généralement des vêtements miteux et marchait parfois mêmes pieds nus. J’ai cependant été touché par sa persévérance : il brûlait d’envie d’aller à l’école. Si nous ne l’avions pas aidé, il se serait retrouvé seul, à la rue. »

Qu’est-ce qui a été réalisé en 2021 ?

L’année 2021 a été difficile pour de nombreuses personnes. Chez nous, comme dans le reste du monde, de nombreux malheureux ont dû faire face à une grande détresse. En Amérique latine et en Haïti, les problèmes de pauvreté, de faim, d’instabilité et de violence ont atteint des proportions dramatiques. La crise persistante de COVID-19 n’a fait qu’intensifier cette spirale négative. L’économie s’est effondrée, entraînant une pauvreté plus grande que jamais.

Pourtant, il reste de l’espoir ! Grâce aux dons de nos donateurs, nous avons pu apporter un réel soutien à de nombreux enfants démunis l’année dernière.

Bolivie

Un chemin a été construit vers l’école et nous avons installé un système de purification pour garantir une eau saine et sûre.

Haïti

Nous avons apporté un soutien important aux personnes touchées par le tremblement de terre. Nos équipes ont pu construire 21 abris, dont deux écoles. Nous avons apporté une aide financière et des matériaux à 10 familles vivant dans des endroits difficiles d’accès pour reconstruire leur maison. Nous avons aussi aidé près de 450 familles avec des colis de nourriture et d’eau potable.

République dominicaine

Le 4 novembre, nous avons inauguré la première partie du centre de consultation externe de One World Surgery, à côté du village d’enfants. Nous y aidons les familles les plus vulnérables des communautés
voisines qui souffrent de besoins médicaux urgents.

Honduras

Nous avons aidé plus de 2 000 familles touchées par l’ouragan, construit 11 nouvelles maisons et ouvert un refuge pour 20 enfants de parents isolés. Enfin, nous avons recruté 12 volontaires et mis en place une
salle adaptée aux enfants handicapés.

Nicaragua

Nous avons veillé à ce que les enfants et les jeunes puissent assister aux cours, aux ateliers et aux séances
de physiothérapie dans un environnement sûr et nous leur avons fourni une collation, un déjeuner, un transport scolaire et une assistance médicale en cas de besoin. Au total, 253 étudiants ont été inscrits et
48 ont obtenu leur diplôme.

Pérou

Nous avons aidé une deuxième famille grâce à notre programme One Family. Marcelino, 7 ans, a quitté le village d’enfants pour aller vivre avec sa maman.

Levi et Rina ont un avenir grâce à vous

Levi avait 4 ans quand la police hondurienne l’a trouvé errant dans les rues. Seul, abandonné, nu.

« Maison de transition » Casa mi Esperanza

Sa triste situation a attiré l’attention de la police, qui l’a conduit à la Casa Mi Esperanza, une maison de transition de NPH Honduras à Catacamas. Les enfants victimes d’une situation de vie instable y trouvent un environnement sûr, jusqu’à ce qu’ils puissent rejoindre leur famille ou un autre foyer pour enfants.

Levi die lacht
Levi au village des enfants

Recherche de la famille

Le personnel de Casa Mi Esperanza est parti à la recherche de la famille de Levi. Et il s’est avéré que sa sœur, Rina, âgée de 7 ans, vivait une situation tout aussi misérable. Leur mère, Rosa, est une mère célibataire présentant une déficience auditive et un handicap mental. Elle était très impulsive et emmenait
souvent ses enfants avec elle lorsqu’elle ramassait des bouteilles dans la rue pour gagner un peu d’argent. Avec pour conséquence d’innombrables problèmes. Comme Levi avait peur de traverser la rue, sa mère l’a tout simplement laissé de l’autre côté et a poursuivi son chemin. Les enfants n’allaient pas à l’école, ne recevaient souvent que des chips et des boissons gazeuses. Ils étaient exposés à toutes sortes
de maladies et, à plusieurs reprises, des individus ont même voulu les kidnapper !

Rina en Levi omarmen elkaar
Rina et Levi

Opvang in het kinderdorp van NPH Honduras

Il était évident que Levi et Rina ne bénéficiaient pas d’une protection suffisante et que les moyens de la
maman étaient insuffisants pour satisfaire leurs besoins de base. Le risque d’abandon étant très élevé, les enfants ont été recueillis dans notre village d’enfants au Honduras le 23 novembre 2020. Notre équipe les a accueillis avec amour. Ils ont reçu toute l’attention et les soins dont ils avaient besoin.

Leur processus d’adaptation s’est très bien passé. Il existe un lien fort entre eux et ils aiment se faire des câlins et jouer ensemble. Quand Rina est arrivée chez NPH, elle ne savait ni lire ni écrire. Maintenant, elle est très heureuse d’aller à l’école. Entretemps, les enfants restent en contact avec leur famille grâce aux assistants sociaux de NPH.

Heureusement, Levi et Rina ont trouvé un foyer sûr chez NPH grâce au soutien de nos donateurs.

Pouvoir être soi-même : l’objectif de Chicas Poderosas (Filles puissantes)

« Ce que je préfère depuis que je participe à Chicas Poderosas, c’est que j’apprends beaucoup sur moi-même. Ici, je peux partager mes sentiments et cela me fait du bien ! » – Valeria du Guatemala

Il y a quelques années, nous avons lancé un programme pour les filles en Bolivie, au Guatemala, au Honduras et au Mexique : « Chicas Poderosas », qui signifie « filles puissantes ». Et c’est exactement le but recherché : soutenir et donner aux filles (âgées de 10 à 24 ans), dans une culture machiste, les moyens d’exploiter tout leur potentiel et de défendre leurs droits. Pour ce faire, nous organisons, entre autres, des discussions, des ateliers et des excursions.

Dangers pour les jeunes filles et les femmes en Amérique latine

Dans les pays où nous sommes actifs, les jeunes filles et les femmes sont constamment en danger. Beaucoup sont discriminées, défavorisées, maltraitées ou même assassinées. Elles ne peuvent pas être elles-mêmes et se sentent souvent inférieures.

Ce sentiment d’infériorité, mais aussi les traumatismes qu’elles subissent, se transmettent à leurs filles. Ceci peut avoir un impact négatif sur ces dernières, qui dès lors apprennent ce comportement et le transmettent à leurs enfants.

Structures machistes et défaillances institutionnelles

La violence liée au genre trouve son origine dans des structures machistes, mais aussi dans des défaillances institutionnelles.

Les chiffres dans les pays où nous travaillons sont choquants :

50 % des filles guatémaltèques ont un enfant avant l’âge de 19 ans (contre 0,64 % en Belgique) ;

Au moins 975 femmes ont été assassinées au Mexique en 2020, et 762 de janvier à septembre de cette année (pour une moyenne de 150 par an en Belgique – ce qui est déjà trop) ;

– Au Honduras, le Conseil supérieur de la justice reçoit environ 20 000 rapports de violence domestique par an, dont moins de la moitié font l’objet d’un suivi. Dans de nombreux cas, la victime ne peut pas poursuivre le processus, car elle est financièrement dépendante de son partenaire.

Dans nos villages d’enfants, les enfants qui fréquentent nos écoles ou vivent avec nous nous disent également qu’il existe des préjugés à l’encontre des filles dans le cercle familial.

Comme le dit Marta, qui participe au programme Chicas Poderosas au Mexique depuis 2015 : « J’entends souvent dire que les garçons sont plus utiles que les filles, ou qu’en tant que femme je ne peux pas faire le travail des hommes. »

Selon elle, le programme est une occasion de travailler sur soi et d’apprendre : « J’ai appris beaucoup de choses que je ne connaissais pas sur moi-même et sur mon environnement », dit-elle en souriant.

Marta veut devenir ingénieure agronome

Notre objectif : aider les filles comme Marta

Avec le programme « Chicas Poderosas », nous voulons aider les filles comme Marta.

Pour ce faire, nous nous concentrons, avec les filles et les adolescentes, sur le développement de leur « boussole intérieure », afin de développer une image positive d’elles-mêmes, d’accroître leur connaissance de soi, leur confiance en elles et leur résilience, ainsi que de promouvoir leur développement socio-émotionnel et leurs compétences relationnelles.

Cependant, les circonstances sont souvent difficiles : des salles de classe peu équipées, des ressources pédagogiques insuffisantes et des fonds insuffisants pour les excursions ne permettent pas à la coordinatrice du programme et aux filles de travailler correctement.

Pouvoir être soi-même !

Comme vous pouvez le constater, le programme Chicas Poderosas met l’accent sur le développement de la personnalité, en consacrant beaucoup de temps à des questions y relatant, telles que la confiance en soi, la connaissance de soi et l’image de soi.

Il est important de créer un espace où chaque fille ou chaque adolescente se sent libre de s’exprimer et d’être elle-même.

Notre objectif est d’apprendre aux filles et aux adolescentes à s’affirmer dans la société. (A devenir) Des femmes indépendantes et confiantes, qui revendiquent leur place dans la société et osent être qui elles veulent être, (et qui) auront un effet positif sur les générations suivantes.

L’impact que nous avons sur ces filles est considérable. Au Guatemala, par exemple, les psychologues constatent que les filles sont plus sûres d’elles et pensent à leur carrière professionnelle. Les chiffres montrent également que, sur les 30 filles qui participent actuellement au programme dans le village d’enfants, 16 sont déjà allées à l’université et 10 autres sont sur le point d’y aller.

Soutenez les Chicas poderosas

Vous souhaitez soutenir les filles ? Notre projet au Guatemala a été choisi par « De Warmste Week » ! Voyez ce que vous pouvez faire sur leur site web.

Chicas poderosas et Hombres de honor

Chaque année, le 11 octobre est la Journée mondiale de la fille, célébrant les droits et libertés des filles.

Chicas poderosas

Chez NPH, nous attachons une grande importance aux droits de tous les enfants. Il y a quelques années, nous avons donc lancé un programme spécifique pour les filles : « Chicas Poderosas », qui signifie « filles indépendantes ». Et c’est bien là l’objectif : les soutenir et leur permettre d’exploiter pleinement leur potentiel et de défendre leurs droits. Pour ce faire, nous organisons, entre autres, des discussions, des ateliers et des excursions.

Girls throwing flowers in the air
Hombres de Honor

NPH Honduras a lancé un programme similaire pour les garçons, « Hombres de Honor », « hommes d’honneur ». L’objectif est de leur offrir un espace sûr où ils peuvent s’exprimer, parler ouvertement de leurs expériences et s’informer sur les questions qui les concernent.

Les enfants des rues : Ils ont également des droits

Malgré l’adoption en 1989 par les Nations Unies de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, dans beaucoup de pays ceux-ci ne sont pas respectés. Et les enfants des rues sont les plus susceptibles de les voir bafoués. D’après UNICEF, environ 120 million d’enfants vivent dans les rues du monde, 60 millions d’entre eux en Amérique du Sud.

Qui sont ces enfants des rues ?

60 millions d’enfants vivent dans une pauvreté extrême en Amérique latine. Ces enfants vivent dans les décharges publiques, les gares ou sous les ponts des grandes villes. Sans protection et sans accès à un enseignement de base, l’avenir des enfants des rues est sans espoir et leur qualité de vie mauvaise. Leur perspective d’avenir est celui d’une vie de pauvreté et ils présentent souvent de multiples traumatismes.

Pourquoi ces enfants vivent-ils dans les rues ?

De multiples causes peuvent amener à devenir un enfant des rues. La combinaison de facteurs familiaux, économiques, sociaux et politiques jouent un rôle important sur la situation de ces enfants. Il est très difficile de pointer l’une ou l’autre cause : elles sont propres à chaque enfant et peuvent évoluer dans le temps. Toutefois, la pauvreté joue un rôle important. De plus, des facteurs sociaux comme la famille, la maltraitance ou la négligence au domicile ou dans la communauté sont également souvent à l’origine de leur départ dans la rue. Mais on compte aussi comme éléments déclencheurs les catastrophes naturelles, les guerres, etc.

Une position vulnérable pour les enfants des rues

L’absence d’adulte en mesure de prendre soin d’eux, d’abri adéquat, le fait de ne pas avoir été enregistrés à leur naissance : voilà autant d’éléments qui mettent les enfants des rues dans une position vulnérable. Ils évoluent dans un milieu généralement qualifié de dangereux. Ils sont exposés à un nombre important de risques : drogue, abus sexuels et/ou physiques, exploitation, adhésion aux gangs, famine, maladies, déclin de leur santé mentale. Parallèlement à la stigmatisation et à l’exclusion sociale dont ils font l’objet, ils sont souvent confrontés à un système juridique discriminant. Celui-ci profite de leur vulnérabilité pour les criminaliser. Ainsi, de nombreux droits des enfants des rues sont bafoués.

« Les Etats parties reconnaissent le droit de tout enfant à un niveau de vie suffisant pour permettre son développement physique, mental, spirituel, moral et social. »

Article 27 de la Convention Internationale des Nations Unies relative aux droits de l’enfant

La protection des enfants dans les villages

Tout comme au sein d’une famille, nous offrons aux enfants les plus vulnérables un foyer aimant et sûr. Que ce soit dans nos villages ou dans les communautés pauvres, nous leur donnons accès à des soins médicaux, une alimentation saine et un enseignement de qualité.

Au sein de nos villages, les garçons et les filles grandissent en toute sécurité. De plus, ils savent qu’ils ne seront jamais obligés de partir et qu’ils n’y seront pas séparés de leurs frères et sœurs. Nous sommes convaincus que l’amour et un environnement sûr permettront aux enfants de se préparer pour le monde de demain.

Découvrez ce que nos enfants ont à dire à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant :

HONDURAS – Après quelques mois difficiles passés à la rue, Manuel a été accueilli dans notre village d’enfants.
Manuel aujourd’hui.

De la rue à un foyer aimant : la chance de Manuel

L’histoire de Manuel n’est malheureusement pas si différente de celle de beaucoup d’enfants habitant les grandes villes d’Amérique latine.

Manuel a cinq frères et sœurs. Il avait 8 ans quand, avec son grand frère Gabriel, ils se sont retrouvés à la rue. En effet, ils ont été chassés de leur maison par leur beau-père. Ce dernier estimait qu’ils étaient assez grands pour se débrouiller seuls, cherchant par-là à réduire le nombre de bouches à nourrir. Manuel est issu d’une famille très pauvre, habitant un bidonville autour de San Pedro Sula (Honduras), la ville la plus meurtrière au monde. Il sort d’un environnement familial très violent.

Après quelques mois difficiles dans les rues, Manuel a été retrouvé par la police dans un quartier dangereux de la ville. Manuel a été placé dans un foyer public, qui ressemblait beaucoup à une prison. Quand l’état a décidé en 2015 de fermer tous ses foyers d’accueil et de confier les enfants à des foyers plus appropriés, Manuel est venu vivre dans notre village d’enfants en Honduras.

Il était heureux dans notre village d’enfants, mais son cœur saignait toujours pour ses autres frères et sœurs. C’est pourquoi Nos Petits Orphelins a tout fait pour réunir Manuel avec ses frères et sœurs grâce à notre programme « One Family ». Il vit maintenant avec un membre de sa famille dans le nord du pays et reçoit une bourse d’études de notre part pour pouvoir terminer ses études.

Vivre chez Nos Petits Orphelins, c’est le droit d’être un enfant !

Dans notre village, Manuel a découvert un environnement sûr, bienveillant, aimant et à l’écoute. Depuis son arrivée, il a eu accès à tout ce dont il avait besoin pour sa croissance et son développement : l’éducation et le droit à une famille. Ainsi, Nos Petits Orphelins veut revendiquer les droits les plus élémentaires de Manuel, ainsi que de chaque enfant.

L’expérience de Yamileth pendant la période de confinement

Après cette longue et difficile période de confinement, les populations d’Amérique latine et d’Haïti aspirent à la liberté, bien que la situation soit encore très fragile. Les enfants qui sont avec nous sont conscients de la chance qu’ils ont de pouvoir grandir dans l’environnement sûr de nos villages d’enfants ou dans leur propre famille, avec le soutien nécessaire.

Yamileth, qui vit dans le village d’enfants de NPH Salvador, en témoigne. Elle a été recueillie chez nous à l’âge de 7 ans, car sa grand-mère ne pouvait pas s’occuper d’elle.

Yamileth vous a écrit une lettre pour vous raconter comment sa vie a pris un tournant positif chez NPH, ce qu’elle a fait pendant le confinement et quel impact vous avez en tant que donateur:

Bonjour tout le monde,

Je m’appelle Yamileth et j’ai 19 ans. Je suis actuellement dans ma 2e année de service et je m’occupe d’un groupe de filles. Je suis arrivée dans le village d’enfants de NPH Salvador en 2008, à l’âge de 7
ans. J’entrais à l’école primaire.

Je fais partie de cette grande famille parce que ma famille biologique n’a pas les moyens de m’offrir une éducation et des soins médicaux. Je sens vraiment que je fais partie de la famille NPH et c’est une chance incroyable de pouvoir faire des études. Grâce à NPH, j’ai appris à grandir avec des valeurs et j’ai réussi ma 9e année (*) et j’ai obtenu un diplôme d’études secondaires. Dans quelques mois, je commencerai l’université. Je suis très reconnaissante envers la famille NPH pour toutes les chances que mes éducateurs et les donateurs me donnent. Grâce au grand travail d’amour du père Wasson, la vie de nombreux jeunes de NPH a changé.

Pendant le confinement, nous avons fait beaucoup d’activités dans le village d’enfants : du sport, des après-midi et des soirées récréatives, des cours de zumba et des activités organisées par les tíos (**). Dans les maisons des filles, nous avons également organisé de petits ateliers beauté, comme des manucures et des coiffures. Ce qui m’a le plus plu, c’est d’aider les filles de la maison où je donne un coup de main. Cela me donne beaucoup de satisfaction d’aider de toutes les manières possibles. C’est agréable de voir un petit frère ou une petite soeur réussir. Nous regardons également des films, nous faisons des travaux manuels, lisons, jouons à des jeux de société et assistons à des ateliers sur l’importance des soins personnels pour prévenir la propagation de la pandémie, comme le lavage des mains.

Avoir des padrinos (***) est une bénédiction, car ils nous donnent une seconde chance dans la vie. Ce sont comme des anges qui s’assurent que nous ayons tout ce qui est nécessaire à notre épanouissement personnel. Ils font un grand travail d’amour et de charité parce que leurs pensées et leurs actions nous sont spécialement adressées.

Les donateurs sont comme une seconde famille pour moi, car ils jouent un rôle très important dans nos vies et nos coeurs. Merci pour votre amour et vos attentions envers nous !

Explications :

(*) En Amérique latine, l’école primaire compte 9 années (la 9e année est donc similaire à la 3e secondaire en Belgique). (**) Tío ou tía signifie littéralement « oncle » ou « tante » en espagnol. C’est le nom que nos enfants donnent à leurs éducateurs.
(***) Padrino signifie littéralement « parrain » ou « marraine » en espagnol. Les enfants l’utilisent également comme
nom pour « ange gardien », « donateur », « ami de NPH ».

La lettre en espagnol :